Darva imagine l’expertise dans le métavers

Romain Thirion
Image
Darva IA métavers

Le spécialiste de la gestion de sinistres a profité de la Journée Technique SRA 2023 pour dévoiler sa vision de la gestion de sinistres de demain, qui respecte l’expertise contradictoire mais l’imagine dans le métavers grâce aux solutions de réalité augmentée et/ou mixtes.

Partager sur

Placée sous le sceau du web 3.0, la Journée Technique SRA du 10 novembre dernier a permis de plonger encore plus loin dans l’avenir proche de la gestion de sinistres augmentée. Partenaire de la plupart des assureurs et interfacé avec la majorité des DMS des réparateurs, Darva, via son outil Sinapps Auto, imagine déjà l’expertise automobile de demain. L’entreprise a d’ailleurs créé une vidéo pour cela, dans laquelle elle simule la prise en charge d’un sinistre dans les années à venir.

L’on y voit un conducteur victime d’un choc contre un corps fixe appeler son assureur pour une déclaration de sinistre. L’intelligence artificielle qui assiste le call center identifie immédiatement le véhicule et le contrat – données cryptées sous forme d’un NFT unique dans la blockchain – puis l’assuré est invité à scanner sa Peugeot 208 d’une traite avec Sinapps Auto Flash, en en faisant le tour avec son smartphone. La voiture peut ainsi être modélisée en 3D et visualisée dans un atelier virtuel, auquel peut accéder à son tour le réparateur mandaté par l’assureur.

Un métavers spécifique dédié au sinistre

L’historique du véhicule étant lui-même enregistré dans la blockchain, le réparateur peut ainsi connaître précisément le dossier. Et ensuite observer le véhicule modélisé en 3D sous toutes ses coutures. Zoomer sur la partie endommagée devient d’autant plus facile grâce aux lunettes de réalité augmentée dont il sera doté. Le carrossier peut ainsi constater les pièces endommagées et se faire assister de l’IA pour les identifier et réaliser un premier chiffrage, sur base de pièces neuves, de pièces de qualité équivalente certifiée mais aussi de pièces de réemploi.

Ceci fait, il peut en un clic être mis en contact avec l’expert en charge du dossier dans un univers virtuel dédié, au centre duquel le véhicule est projeté en 3D. Une situation proche d’un examen contradictoire en situation réelle dans l’atelier même et qui permet également d’intégrer à distance l’assuré pour lever tout doute sur les dommages supplémentaires constatés, par exemple. La validation du chiffrage peut ainsi être faite en permettant à l’ensemble des parties de se mettre d’accord sur les éléments concernés par le choc. Au sein de cet espace virtuel, automobiliste et réparateur peuvent s’accorder aussi en direct sur la date de prise en charge du véhicule et confirmer le délai de restitution.

De l’idée à la réalité : plusieurs étapes à franchir

Bien entendu, aucune date n’est fixée pour que ce type de gestion de sinistres devienne réalité, car le chemin qui y mènera se fera par étapes. Et beaucoup desdites étapes feront certainement l’objet d’âpres discussions entre représentants du monde de l’assurance, du secteur de la réparation et du métier d’expert en automobile. Néanmoins, la vidéo a le mérite de dévoiler une vision d’une gestion de sinistres 3.0 qui est loin de s’affranchir des parties prenantes actuelles d’un sinistre automobile, malgré les craintes liées au développement de l’IA.

Romain Thirion
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire