Fraikin : loueur multimarque, multispécialiste et multi-énergie

Loueur multimarque, Fraikin gère pour le compte de 11 200 clients en Europe quelque 60 000 véhicules (PL, semi et VUL), dont 55 000 en propriété directe et 5 000 en fleet management. Il a intégré le premier véhicule électrique à sa flotte en 2009 et, depuis, a progressivement adopté toutes les motorisations disponibles pour totaliser aujourd’hui 1 600 véhicules à énergies alternatives, dont 40 % roulant au GNV, 35 % électriques, 10 % avec des biocarburants, le reste étant composé de véhicules hybrides ou GPL. Et son réseau d’agence est formé à leur entretien : « À fin 2022, 22 ateliers Fraikin [N.D.L.R. : sur 124 agences en France) sont agréés GNV et sont à même de faire la majorité des opérations sur ce type de véhicules, hors habilitation niveau 3 – interventions sur les réservoirs et vannes de réservoirs, qui doivent obligatoirement être faites par le constructeur », détaille Olivier Couderc, manager marketing du pôle Transition énergétique.

En parallèle, le Fraikin Lab a mené près d’une trentaine tests indépendants sur des véhicules à énergies alternatives. Objectif : « Confronter leur autonomie "officielle", basée sur le cycle WLTP, avec celle qu’ils ont pu obtenir à travers leur utilisation en conditions réelles d’exploitation. Et offrir ainsi une photographie la plus précise possible des capacités du véhicule, en fonction de son équipement, pour ses clients souhaitant verdir leur flotte », poursuit-il. La "base de données" générée par ces tests, croisée avec les retours d’expérience client, permet in fine au loueur de proposer la solution la plus adaptée au profil du client.

C’est donc avec ce recul que Fraikin plaide – comme de nombreux autres acteurs du secteur du VI – pour une approche multi-énergies plutôt qu’une voie unique faite du « tout électrique ». Face à la mise en place imminente des ZFE et à la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), les entrepreneurs vont subir de fortes contraintes dans leur mobilité. Or, l’offre en matière de VE ne répond pas à la demande actuellement en raison de leur coût et de délais de livraison qui battent des records. L’objectif de neutralité carbone ne pourra donc s’opérer qu’en utilisant l’ensemble des technologies disponibles, carburants alternatifs compris. Aussi et surtout parce que les VE ne peuvent pas répondre aux besoins de l’ensemble des profils de professionnels.

En tout état de cause, le verdissement des parcs ne sera que (très) progressif : « 10 % de nos commandes enregistrées en 2022 concernent les énergies alternatives ; et on ne note pas non plus un plus grand frémissement sur le segment des utilitaires. Sauf conviction chevillée au corps de la nécessité de verdir leur flotte, les clients attendent le dernier moment, analyse Olivier Couderc. Assez paradoxalement, il s’agit de l’exercice où l’on a enregistré le plus de commandes de véhicules GNV ! » Le loueur se penche également sur la solution du retrofit. Certes chère, elle n’en permet pas moins de pallier un défaut de production de véhicules neufs, avec des délais autrement plus courts…