Aisin accélère en France
L’équipementier membre du groupe Toyota muscle son empreinte Aftermarket en enrichissant son catalogue et en renforçant son équipe hexagonale. Des leviers qui lui ont permis d’annoncer une croissance de 8 % au premier semestre 2025.
Changement de paradigme pour l’activité Aftermarket d’Aisin (sept familles de produits pour 11 000 références). Longtemps mobilisé sur sa spécialité de fournisseur première monte des constructeurs japonais, depuis 2018 il a ouvert son catalogue aux marques occidentales. Ça bouge donc pour le business après-vente du groupe porté par les pièces techniques, et particulièrement des vannes EGR et ses solutions. « Nous avons intégré les codes de l’aftermarket ! Avant nous poussions les pièces, maintenant nous tirons le marché avec un accompagnement des distributeurs via des supports techniques, de la formation, une hotline… Car ne pas fournir l’information aux ateliers, c’est se mettre à l’écart et in fine sortir des radars », décrypte Jacques Fils, directeur de la division Aftermarket Europe.
Et de fait, la structure européenne s’est organisée et est en en phase de développement. « Nous avons installé des équipes pour les plus gros marchés et chacune déploie une approche locale en phase avec les besoins spécifiques de chaque marché », décrit Tanguy Brohee, responsable marketing Aftermarket.
La France animée
L’équipementier vient ainsi de nommer Alexis Reuter, nouveau responsable des ventes France, basé à Lyon. Sa mission : renforcer la notoriété de ses marques (Aisin, Advics et Art) en France et apporter un accompagnement premium à la clientèle. D’abord en optimisant la logistique avec des livraisons passées de 15 à 6 jours à partir du site logistique (mais site de production) de Mons en Belgique. L’enjeu est d’atteindre un taux de disponibilité de 90 % en 2026, en anticipant la demande et en ajustant la production et des délais de livraison encore ramenés à 3 jours, grâce à de nouvelles solutions de traitement informatique des commandes.
Une distribution hexagonale déjà assurée par le référencement à la centrale d’Autodistribution, des spécialistes des véhicules asiatiques, et qui devrait être renforcée sur 2026 avec l’aboutissement de négociations en cours avec des plateformes et d’autres groupes de distribution.
Est également en déploiement un portefeuille de services supports techniques pour les réparateurs, avec diffusion de vidéos tuto… Dans cette droite ligne, les équipes Aisin ont participé à la série d’ateliers-démos organisée le Club Technique Automobile (CTA), avec la volonté de poursuivre ce partenariat.
Gammes ad hoc
Dans la logique d’une approche fine des marchés, Aisin va pousser ses solutions entretien-réparation des boîtes de vitesses automatiques sur un marché français très amateurs de kits, comme sa gamme lubrifiant "maison" pour BVA en formulation origine W2 Ultra-low. Son offre Reman est également au cœur de la conquête de la France – un pays où la démarche d’économie circulaire prend bien –, avec 8 000 boîtes de vitesses automatiques reconditionnées garanties deux ans et produites dans l’usine de Mons en Belgique. La création d’une plateforme pour l’échange-réparation est également en cours. Et si, de manière générale, Aisin enrichit ses gammes, il vient de (re)lancer sa marque de freinage Advics en augmentant sa couverture des marques du parc circulant français (88 % de taux de couverture actuellement).