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Schaeffler-Embrayage : Chevilly, site vingtenaire et modèle du groupe

Jérémie Morvan
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Spécialisée dans la production de commandes d’embrayages hydrauliques, l'usine de Chevilly (45), propriété de LuK Automotive, surfe sur une tendance lourde du marché…
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En France, l’heure est davantage à la diffusion de messages relatifs à la perte de compétitivité ou à la destruction d’emplois qu’à ceux soulignant les réussites industrielles. Il y a pourtant de beaux exemples…Tel est le cas à Chevilly, dans le Loiret (45), où le géant allemand Schaeffler possède sous sa marque LuK une usine de 6 000 m² et qui vient de fêter ses 20 ans. Elle a, en parallèle, soufflé ses 10 bougies en tant que propriété de Schaeffler (Luk Automotive). Car le site ne date pas d’hier : la première usine date en effet de 1937 et était détenue par la société Morinière, qui concevait déjà à l’époque des pièces de rechange pour automobile. Rachetée par Automotive Products en 1979, le site est tombé dans le giron de l’équipementier allemand lorsque Automotive Products, devenue AP France en 2004, a été rachetée par Schaeffler un an plus tard pour intégrer par la suite la division LuK Automotive.
Centre de R&D international
Le site de Chevilly est spécialisé dans le développement, la conception et la production de commandes d’embrayages, notamment hydrauliques. Grâce à ses 205 salariés permanents, elle produit annuellement quelque 4,2 millions de tuyaux, 2,6 millions de récepteurs et 1,5 million d’émetteurs. La production se partage notamment à hauteur de 69% pour la première monte et 29% pour la rechange (OES : 10% ; LuK Automotive Aftermarket : 12% ; autres intervenants en IAM : 7%). Parmi ses principaux clients, Renault ne représente pas moins de 37,5% du CA annuel de l’usine. Un CA qui a atteint 48,6 M€ en 2014 et qui devrait atteindre quelque 51,3 M€ cette année. Un CA révélateur du dynamisme du site, dont le montant a été rien moins que multiplié par deux depuis 2005 et par trois depuis 2000…Surtout, Chevilly est un centre de R&D reconnu, avec par exemple la réception d’un séminaire international sur les tuyaux qui a vu la présence d’ingénieurs allemands, hongrois, indiens, chinois ou brésiliens ! Chevilly emploie plus de 30 techniciens et ingénieurs, est à l’origine du dépôt de quelque 36 brevets l’année dernière et mène actuellement 67 projets - en première monte pour les constructeurs, mais aussi pour LuK Automotive Aftermarket…
L’hydraulique a le vent en poupe
En rechange, l’équipementier constate que les pros tendent de plus en plus vers un remplacement couplé embrayage-butée. Cette généralisation apparaît somme toute logique : «L’embrayage se remplace après avoir subi environ 1,5 million de cycles, explique Thomas Klein, directeur de l’usine de Chevilly. La butée a souffert des mêmes contraintes et il est donc préférable de la remplacer elle aussi après 1,5 million de cycles.»Au regard du parc roulant, âgé en France, le marché de la rechange est encore majoritairement composé de kits d’embrayage avec butée mécanique, mais les volumes sont au mieux ''flat'' voire en baisse. En revanche, «la tendance est clairement à l’hydraulique, révèle Guillaume Donet, directeur marketing & stratégic planning de Schaeffler Automotive Aftermarket France, avec une hausse des ventes de kits d’embrayage de cette technologie de l’ordre de 25% par an» !Toutefois, la technologie plus traditionnelle de butée mécanique a encore de beaux jours devant elle car (financièrement) plus adaptée aux véhicules low cost et aux modèles d’entrée de gamme qui sont actuellement plébiscités sur certains marchés… C’est pourquoi l’équipementier maintient au catalogue une gamme de quelque 220 références de butées mécaniques, aux côtés de la gamme de butées hydrauliques qui compte quant à elle 80 références. En outre, si l’offre se compose de 90 références d’émetteurs et 40 récepteurs, 14 références de kits émetteurs/récepteurs ont fait leur apparition. Chez Schaeffler, la qualité OE s’appréhende ainsi du moteur… jusqu’à la pédale !
Jérémie Morvan
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