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Carrosserie : Assercar se rapproche de son réseau

Jérémie Morvan
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Assercar se rapproche du terrain en mettant en place une équipe dédiée à l'accompagnement des ses partenaires carrossiers...

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Fondé en 2004 par Pacifica, Assercar, qui fédère aujourd’hui un peu plus de 1 600 carrosseries en France pour répondre aux besoins en réparation des automobilistes assurés chez ses clients-actionnaires que sont Pacifica, Generali, Aviva, Thélem Assurances et Sogessur (soit environ 180 000 sinistres par an) entend prendre un virage significatif. «Depuis sa création, Assercar s’est positionné en tant que ‘gestionnaire’ d’un réseau de carrossiers partenaires, déclare Stéphane Rapiné, directeur général (photo). Nous souhaitons aujourd’hui renforcer notre partenariat avec les professionnels de la réparation collision et nous placer davantage dans une logique d’animation de ce réseau.»Pour ce faire, Assercar annonce se doter de 7 animateurs terrain, pour autant de régions identifiées. Leur objectif : réaliser dans un premier temps un “état des lieux” du réseau, identifier les forces et surtout les faiblesses des partenaires carrossiers avant, dans un second temps (vraisemblablement à partir de 2017), de mettre en place des plans d’actions concertés avec les professionnels concernés.En parallèle, Assercar a mandaté le cabinet de consulting Quintess, spécialiste du management de la relation client, pour mener depuis fin janvier et jusqu’à juillet prochain une étude stratégique sur la base de laquelle Assercar dressera une feuille de route pour le réseau à l’horizon 2020. Cette nouvelle stratégie sera communiquée à l’ensemble du réseau de carrossiers durant les prochaines réunions régionales, organisées tous les deux ans et qui auront lieu entre avril et juin prochains.
Créer du lien
Cette volonté de se rapprocher du réseau procède de plusieurs éléments. D’abord, «Assercar n’ayant pas de lien direct avec les professionnels, nous nous retrouvions un peu dans notre tour d’ivoire, déconnectés des réalités du terrain», reconnait le directeur général. Assercar devait par exemple s’appuyer en local sur les cabinets d’expert pour le recrutement de nouveaux membres ; une situation qui présentait un possible “décalage” d’appréciation du futur partenaire. «Avec la mise en place de notre équipe d’animateurs, nous pourront constater de nous-même les forces et les faiblesses du réseau et des prospects», explique en synthèse Stéphane Rapiné.Mais elle procède également d’un double constat : d’abord, la baisse généralisée de l’activité en réparation-collision qui ne va que s’amplifier au regard de l’arrivée de systèmes de sécurité toujours plus performants (véhicules connectés) ; ensuite, l’absolue nécessité de suivre les évolutions importantes en terme de technologie –et donc de technique de réparation–, mais aussi réglementaires.Ce rapprochement, synonyme de renforcement du partenariat, s’opère donc pour que les réparateurs soient davantage accompagnés dans leur adaptation aux mutations actuelles du marché et «que les réseaux de marque ne récupèrent pas l’intégralité des sinistres à réparer», ajoute le DG. Une situation qui ne correspondrait ni à un nécessaire maillage de proximité vis-à-vis des automobilistes assurés, ni de la non moins nécessaire rationalisation des coûts sinistres par les clients assureurs…
Accompagnement gagnant
Cette nouvelle stratégie ambitionne donc de mieux accompagner les carrosseries dont certaines se retrouvent parfois seules face à ces évolutions. Seules et donc forcément plus fragiles, notamment sur le plan financier.La fermeture de certaines entreprises a ainsi été un autre élément moteur de cette réflexion, tout comme la tendance de fond à une hausse du prix des pièces, qui met toujours davantage en lumière une dépendance du secteur dans son ensemble aux référentiels constructeurs quant aux pièces de carrosserie, dont la part dans les factures ne cesse d’augmenter tandis que le taux de main d’œuvre est à la peine, et induit la préférence au remplacement plutôt qu’à la réparation…C’est d’ailleurs dans l’optique de redonner une bouffée d’air aux finances des carrosseries partenaires qu’Assercar avait conclu dès 2011, un accord avec Cora, aujourd’hui filiale de l’Autodistribution. «Ce partenariat avec un important fournisseur de pièces de carrosserie toutes marques relevait d’une volonté de proposer une alternative aux professionnels de la réparation-collision dans l’approvisionnement de pièces, afin d’améliorer leur rentabilité.» Car fait suffisamment rare pour le souligner, si Assercar a négocié des conditions tarifaires avec Cora pour ses partenaires réparateurs, ces derniers refacturent les pièces à la valeur des référentiels constructeurs !Et c’est dans cette même logique voulant trouver de l’activité supplémentaire, à même d’assurer la pérennité des carrosseries, que Stéphane Rapiné souhaite initier un autre chantier et inciter davantage les pros à investir la réparation et le remplacement des vitrages. «Les carrossiers se sont faits déposséder de cette activité alors qu’ils ont toute légitimité pour intervenir, considère en effet le directeur général d’Assercar. Or cette activité, rentable, est un des leviers qui pourrait permettre de compenser la baisse de la sinistralité.»
Jérémie Morvan
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