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Point S : la stratégie de centres auto à un tournant

Romain Thirion
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Les produits sont répartis selon 3 univers sur une surface de vente de 100 m²

C’est au tout nouveau centre auto Point-S de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en Loire-Atlantique, que Joël Arandel, directeur marketing de l’enseigne, et Franck Trichot, responsable national centres auto, ont choisi de faire le point sur le développement de la stratégie du réseau en la matière. Cet ancien établissement Formule 1 tenu depuis 1997 par Dominique Moriceau, par ailleurs agent Renault dans le centre-ville de la commune, a eu le mérite de rester ouvert durant les huit mois de travaux qu’ont nécessité son passage sous l’enseigne Point-S. Et en ce sens, le lieu était symbolique de cette orientation commerciale, de par l’osmose qui s’est produite entre la transformation du site même et l’intégration du concept Point-S.

Conscient de s’attaquer à un marché « mature en France », comme le souligne Franck Trichot, Point-S a pu adapter le déploiement de ses magasins sous licence à la réalité du terrain. « Certains centres auto d’une autre enseigne avaient déjà rejoint notre réseau avant 2012, mais nous n’avions aucun cadre à offrir à leur offre, souligne-t-il. Aujourd’hui, nous avons une réponse, que nous adaptons à leurs besoins. » Selon les chiffres du GiPA repris par le responsable national, les centres auto et fast fitters représentent 30% du marché de l’entretien-réparation, avec une surface de vente d’un minimum de 100 m² et un atelier de montage d’au moins 3 baies. Et c’est sur cette base que Point S a calibré son concept.

Pierre Moriceau, responsable du centre, dispose d'entre 2 000 et 3 000 références au magasin

3 formats… sur mesure
Trois formats de centres auto, adaptables selon la configuration de la zone de chalandise, ont été imaginés :
- le type A, avec une surface globale de 800 m² (400 m² de surface de vente pour 30% du CA, 400 m² sur l’atelier pour 70% du CA)
- le type B, avec une surface globale de 690 m² (300 m² de surface de vente pour 25% du CA, 390 m² sur l’atelier pour 75% du CA)
- le type C, avec une surface globale de 320 m² (100 m² de surface de vente pour 20% du CA, 220 m² sur l’atelier pour 80% du CA)
Bien évidemment, les frontières entre chaque type ne sont pas fixes et dépendent de l’entreprise concernée, de la zone de chalandise, des prestations voulues par le gérant, etc. Ainsi le site de Saint-Philbert, avec ses 1 400 m² de surface globale (dont 300 pour le magasin), ses 7 baies de montage, ses 200 000 euros de stock produits et son CA prévisionnel de croisière de 1,5 million d’euros, s’inscrit dans la catégorie A des centres auto Point S. Les types B et C devant représenter, eux, respectivement 1,275 million d’euros et 825 000 euros de CA HT environ.

Cette adaptabilité permet aux chefs d’entreprise des centres auto Point S de concevoir leur projet avec l’enseigne avec une modularité étonnante, tout en conservant les avantages d’être adhérent Point S : coût de l’enseigne, assortiment produits, accords nationaux avec les grossistes, optimisation des stocks, logistique pneumatique simplifiée EIOS et forte activité grands comptes. Quel que soit le type de surface et les prestations du centre, le ticket d’entrée dans le réseau reste le même. Dominique Moriceau, patron du centre de Saint-Philbert, et son fils Pierre, responsable du centre, ont ainsi choisi de développer l’entretien de VUL et de camping cars, tourisme dans la région oblige, ainsi que le lavage à la main, en sous-traitance. Mais d’autres entrepreneurs pourront privilégier l’entretien et le pneumatique industriel, la recharge de véhicules électriques (certains centres ont déjà adopté les circuits nécessaires aux bornes de recharge) et l’entretien des véhicules hybrides, de la climatisation et le bilan électronique, grâce aux formations dispensées par l’enseigne. Quel que soit leur choix, Point S les accompagne de A à Z, du plan de financement jusqu’à l’agencement du magasin en trois « univers » (entretien, équipement, accessoires) et du stock de pneumatiques et de pièces.

Un atout de poids dans une ZC
Bientôt, 12 autres projets devraient s’ajouter, d’ici fin 2013–début 2014, aux centres auto de Saint-Philbert, de Cranves-Salles (Haute-Savoie) et de Limoges (Haute-Vienne), récemment ouverts. 12 centres auto ayant adopté l’enseigne Point S avant que celle-ci ne leur offre un cadre adéquat à leur projet, et qui sont actuellement en train de s’y conformer. « Le centre auto permet d’investir une zone commerciale et de démarcher plus facilement les patrons des enseignes de grande distribution qui l’occupent, souligne Franck Trichot. Cela offre une opportunité de développement pour toute la zone et permet de donner naissance à un véritable pôle commercial, que l’adhérent Point S s’installe en tant que locataire ou qu’il achète le terrain. Le résultat est le même : c’est un plus pour tout un secteur. »

Le centre offre à sa zone commerciale une opportunité de développement important.

Romain Thirion
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