Baromètre Feda : des distributeurs anxieux

Jérémie Morvan
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Le dernier Club de la Distribution Automobile (CDA) a été l’occasion pour Bernard Bruneaux, vice-président de la Feda, de dévoiler le dernier baromètre de la distribution portant sur le dernier trimestre 2017. L’embellie constatée sur le business n’occulte cependant pas la crainte des pros sur les mois à venir…
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Issu des données de la CGI, le baromètre de la distribution a affiché des courbes rassurantes sur le dernier trimestre de l’année 2017. Elles s'inscrivent dans un exercice globalement dynamique pour l’ensemble des secteurs du commerce de gros –notamment l’approvisionnement à la construction mais aussi le secteur de l’industrie et des pièces détachées automobiles. En effet, ce dernier a enregistré une hausse de 2,5% par rapport au même trimestre 2016. Sur douze mois glissants, la hausse atteint ainsi2%.

Trésorerie et marge brutes fragilisées
Mais tout n’est pas rose pour autant. Tous secteurs confondus, 21% des professionnels interrogés dans le cadre de l’observatoire de la conjoncture de la CGI ont déclaré une dégradation de leur trésorerie par rapport au trimestre précédent. Un niveau relativement stable contrairement à ceux qui déclarent une amélioration de la leur : ils n’étaient en effet plus que 12% dans ce cas contre 18% trois mois plus tôt !Pour le secteur de l’industrie et des pièces détachées automobiles, cette dégradation apparait toutefois beaucoup moins flagrante : ceux déclarant une hausse sont en léger recul par rapport au trimestre précédent (15% contre 18% trois mois plus tôt) ; ceux déclarant une baisse étant légèrement plus nombreux (11% contre 9% au troisième trimestre 2017).
Baisse des marges brutes
A cette pression sur les trésoreries des entreprises s’ajoute une baisse des marges brutes. 21% des sondés déclarent en effet observer une baisse lorsqu’ils n’étaient que 13% dans ce cas trois mois plus tôt.Pour autant, l’observatoire de la conjoncture de la CGI avance des perspectives optimistes pour le premier trimestre, qu’il s’agisse du secteur de l’approvisionnement à la construction comme de l’industrie et des pièces automobile… Mais cette dynamique pourrait-elle ralentir ? Si quelque 40% des établissements anticipent une hausse d’activité contre seulement 12% une baisse, ils étaient 49% à l’envisager au troisième trimestre.Sur le plan de l’emploi, les intentions d’embauche bondissent de 10 points, passant de 25 à 35% pour ce premier trimestre 2018 ! Mais là encore, l’optimisme n’est pas béat chez les entreprises sondées, 60% anticipant des difficultés de recrutement.
Jérémie Morvan
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