Eco-Entretien : l’Association se structure et accélère…
L’Association Eco-entretien (AEE) renforce sa structure permanente avec l’arrivée d’Etienne Diot au poste de délégué général. Une nomination qui intervient dans la logique des choses selon Jacques Rifflart, président de l’AEE. «L’association arrive aujourd’hui à son point de départ pour une véritable croissance, explique-t-il. Il nous fallait renforcer notre effectif afin d’assurer un suivi et un accompagnement permanent des réseaux membres de l’association, mais également vis-à-vis des pouvoirs publics.»
Et sur ce dernier point, le parcours du nouveau délégué général plaide pour lui. Ce diplômé de Sciences Po Lille a en effet été successivement collaborateur au cabinet de François Baroin, à Bercy entre 2010 et 2012, de Bernard Debré à l’Assemblée Nationale de 2012 à 2016 et enfin au cabinet de Valérie Pécresse de 2016 à 2018. Il est donc rompu aux arcanes de la politique et sera à même de faire entendre la voix de l’association auprès de ses acteurs.
Labellisation : nouvelle formule
Autre actualité de l’AEE : le dossier labellisation des réparateurs. Car la récente fin du partenariat initié avec l’organisme de certification EcoCert aura au moins eu un bien : celui de constater qu’il devenait nécessaire pour labelliser un plus grand nombre de professionnels de l’entretien-réparation, de scinder les aspects purement technique (le processus de diagnostic et de réparation) de ceux relevant des défis environnementaux de l’atelier.
Jacques Rifflart souligne que l’objectif est inchangé, à savoir pouvoir fournir une prestation sérieuse respectueuse de l’environnement par un professionnel et ce, sur la base d’un cahier des charges particulièrement strict. Reste qu’une étape intermédiaire, où l’accent est prioritairement mis sur la technique et la formation, a été ajoutée afin de déployer plus rapidement le concept sur le terrain. Car si l’aspect environnemental est lui aussi indispensable pour que le concept d’éco-entretien s’ancre définitivement dans le paysage de l’entretien-réparation automobile, il peut être traité sur un temps moins urgent que celui de l’équipement, de la technique et de la formation à l’éco-entretien.
L’AEE est actuellement en finalisation de pourparlers avec un autre organisme de certification très connu et quant à lui ouvert à un concept de certification en deux temps. Le partenariat pourrait être annoncé dans le cadre de la prochaine édition du salon Equip Auto.
Volonté d’ouverture
Par ailleurs, l’AEE a annoncé l’homologation par sa commission technique d’un nouveau fabricant de matériel de garage pour son offre en matière d’analyseur 5 gaz. Ainsi, après Bosch qui suit historiquement l’association depuis ses débuts -et plus récemment, le fabricant allemand AVL-, c’est le français Capelec qui est entré cet été dans le club des fabricants d’analyseurs homologués par la commission technique. Et «un 4e intervenant est actuellement en cours de certification», précise le président de l’AEE.
Cette volonté d’ouverture doit permettre aux professionnels formés à l’éco-entretien de disposer d’un choix toujours plus vaste de fournisseurs se retrouve au chapitre des produits de traitement. Pour garantir que les produits proposés par les chimistes sont conformes à un seuil d’efficacité stipulé dans le cahier des charges du protocole d’éco-entretien, ils doivent au préalable subir une batterie de tests confiés à l’IFSTTAR. «Une première série de test portant sur les produits de trois fabricants vient de se terminer, annonce Jacques Rifflart. Une réunion de la commission technique, prévue le mois prochain, viendra déterminer la conformité ou non desdits produits au protocole d’éco-entretien au vu des rapports que nous fournira l’IFSTTAR.»
Dernier point : l’association réfléchit actuellement à fixer un cadre en matière de pièces reconditionnées. Car dans le cas où le diagnostic d’éco-entretien impose ou non le remplacement de pièces, la prestation se doit d’être ici aussi garantie. Or, au regard de la grande hétérogénéité de l’offre en matière de pièces remanufacturées, un cadre - inexistant jusqu’ici dans le manuel qualité du protocole- pourrait ainsi voir le jour.