Attention aux radars brouillant la réparation

« Les particules d’aluminium contenues dans les coloris métallisés forment un écran aux radars d’angle. En augmentant l’épaisseur, la nouvelle couche de peinture risque de perturber le fonctionnement de l’antenne », lance Thierry Leclerc.

Le responsable technique région WEST à R-M Peintures a étudié tous les nouveaux coloris et peut expliquer la problématique engendrée. « Le carrossier ne sait pas toujours si le véhicule est équipé ou non de radars, discrets extérieurement. Si un pare-chocs endommagé est poncé et repeint, l’interaction avec l’antenne du radar peut être modifiée et la détection d’angle mort ne fonctionnera plus, une légère déviation du signal pouvant entrainer une mauvaise interprétation sur la position exacte de la voiture. » Ce technicien dans l’âme espère des constructeurs une information claire sur les incompatibilités et met en garde le réparateur.

« Toutes les versions ne sont pas réparables. En augmentant la densité de l’écran entre l’extérieur et le radar, ce dernier peut devenir inefficace. » Déplorant le flou actuel, il a le sentiment que ce marché « risqué » pourrait échapper aux indépendants. « Si certaines marques indiquent la tolérance de réparation, d’autres vendent des pare-chocs (complets ou en morceaux) déjà laqués ou excluent de les repeindre. »

La carrosserie ambulatoire, en laissant sécher la peinture sans la chauffer, était évoquée. « ADAS ou fibres optiques ne supportent pas le rayonnement infrarouge. Des UV permettent un séchage en 30 secondes sans provoquer d’échauffement avec une consommation électrique dérisoire et un retour sur investissement en trois mois. La seconde option est la température ambiante grâce à des produits de nouvelle génération adaptés. »

Jean-Pierre Raynaud

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