Les apprentis-carrossiers gardent le vent en poupe

Caroline Ridet
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Des effectifs gonflés de 41 % sur ces cinq dernières années : l’alternance reste la filière favorite des futurs carrossiers-peintres… comme des patrons, selon le dernier Observatoire de la formation initiale de l’ANFA. Et pour cause, l’insertion post-bac est record.

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Le renouvellement de la population salariée de la branche est assuré. À la rentrée 2022, les formations de l’écosystème auto ont séduit 68 350 jeunes, soit plus de 1 000 jeunes supplémentaires par rapport à la rentrée précédente (+ 1,6 %).

Représentant la part majoritaire des inscrits depuis 2019, l’alternance affiche sa huitième année de progression, avec 2 000 inscrits de plus, soit 38 365 jeunes en alternance (+ 5,4 %). Un engouement qui s’explique par un taux d’insertion record, avec 70 % des apprentis sortis de formation en 2021 ayant trouvé en emploi salarié six mois après la fin de formation.

L’alternance plébiscitée

Et dans ce paysage, la spécialité « carrosserie-peinture » performe, avec ses 15 022 inscrits à la rentrée 2022 – 22 % du total de la branche. 60 % des élèves en carrosserie sont en alternance, soit une progression remarquable de 41 % depuis cinq ans (+ 4,5 % vs l’année scolaire précédente). L’alternance est ainsi plébiscitée par les patrons qui, face aux tensions de recrutement, ont largement ouvert leurs ateliers aux apprentis. Mais aussi par les jeunes convaincus de la nécessité de pratiquer pour apprendre.

La réussite au bout de la formation a aussi de quoi séduire les jeunes : un taux d’insertion (six mois après l’obtention du diplôme) de 67 % en moyenne (+ 4 % vs 2021) mais qui grimpe à 76 % pour les Bac Pro « Réparation des carrosseries » et à 75 % pour les CAP « Peinture en carrosserie ».

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GRAPH ANFA formation carrossier 2022-2023

La double compétence est recherchée

Autre point marquant spécifique à la profession de carrossier : l'acquisition de la double compétence carrosserie-peinture reste valorisée aux yeux des employeurs. Ainsi, un CAP Peinture réalisé après un CAP « Réparation des carrosseries » offre les mêmes garanties d'insertion qu'un bac professionnel. Pas dit que la réforme regroupant carrossier-peintre sur un unique cursus soit aussi apprécié des patrons carrossiers ! Reste enfin le cursus « lycée » qui est moins porteur pour les jeunes aspirants « carrossier-peintre » avec un taux d’insertion de 34 % (40 % pour l’ensemble des filières de la branche automobile).

Caroline Ridet
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