Les Gants Blancs fédèrent les pros du peaufinage auto

Romain Thirion
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Débosseleur Les Gants Blancs

Face aux exigences des loueurs et du leasing côté restitution ainsi que des acheteurs VO, Jean-Marc Devaux a réuni dans un réseau les professionnels de la petite remise en état…

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Parti du constat que 72 % des véhicules neufs en France étaient acquis en 2021 sous le régime de la location avec option d’achat (LOA) ou de la location longue durée (LLD), avec un niveau de pénalité moyen de 800 € à la restitution, Jean-Marc Devaux, fondateur et ancien patron de Polydal mais aussi ancien directeur France GiPA, a eu l’idée de réunir les spécialistes de la petite réparation. Car un seul atelier n’a pas toujours toutes les compétences requises pour remettre en état un véhicule à restituer, ni avec le meilleur tarif. Idem pour leur remise sur le marché de l’occasion. Et même les usines de reconditionnement VO ne parviennent pas à réunir autant de compétences de pointes car « elles sont freinées par le facteur social » selon lui : difficulté à recruter du personnel, à le conserver, temps de formation conséquent…

Ainsi est né, en 2022, le réseau Les Gants Blancs, qui promet aux particuliers comme aux entreprises de trouver des professionnels du débosselage, de la rénovation de jantes, du spot repair, du "detailing" et de la réparation des intérieurs. « Les savoir-faire esthétiques sont longs à acquérir : il faut des années de pratique quotidienne pour devenir un bon débosseleur. La réfection des jantes exige à la fois un investissement matériel pouvant dépasser les 100 000 € et une longue expérience pour maîtriser le dévoilage, la soudure TIG et le thermolaquage », souligne Jean-Marc Devaux. Le but : maintenir la valeur de reprise au maximum et diminuer la marge de négociation pour les acheteurs VO et les experts des loueurs. Aussi Les Gants Blancs misent-ils sur les acteurs déjà en place, afin de leur permettre de faire connaître leurs compétences.

Technique, éthique et RSE privilégiées

Avec une vingtaine d’ateliers conformes à son cahier des charges exigeant pour l’instant, mais avec l’objectif d’un adhérent par département, soit une centaine au total, le réseau de Jean-Marc Devaux entend les fédérer autour d’une triple démarche : technique, éthique et basée sur la RSE. « La technique pour réussir à débosseler un élément qui serait remplacé dans une carrosserie traditionnelle, par exemple. L’éthique pour privilégier la réparation au remplacement. La RSE pour maintenir les véhicules dans le temps et éviter la fabrication de nouvelles pièces », précise l’entrepreneur. Et celui-ci de citer l’exemple d’une jante alu qui nécessite 250 kg de matière mais la production d’une tonne de déchets miniers pour extraire la bauxite nécessaire à sa fabrication.

Les adhérents s’engagent sur six points de bonnes pratiques affichés dans l’entrée de leur atelier. En dehors de cela, Les Gants Blancs n’imposent pas de panneau, sinon une plaque "atelier agréé" renouvelée annuellement en fonction du respect de la charte de qualité. Fonctionnant sous le principe d’une licence de marque, l’adhésion s’avère plus facile que sous le format franchise, « la diversité des métiers concernés empêchant toute standardisation », relève Jean-Marc Devaux.

Romain Thirion
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