Baromètre PR IDLP : retour à la normale pour l’inflation

Après des hausses tarifaires répertoriées à +12% en 2022, ramenées à 3% en 2023, sur 2024 c’est un étiage à +1,64% qu’annonce le baromètre (devenu annuel) d’IDLP. Une jauge en cohérence avec les 1,3% d’augmentation des prix à la consommation sur douze mois, relevée par l’Insee. Cette moyenne illustre aussi une situation assez uniforme, ce qui n’était pas forcément le cas l’an passé. Dans le panel analysé par IDLP, la grande majorité des fournisseurs ont enchéri leurs tarifs autour des 1%, « quelques-uns ont joué la baisse des tarifs, mais à la marge et sous la barre des 1% », explique Fabrice Godefroy. À noter que cette déflation a été observée sur les produits de grandes ventes, « très concurrentiels et attaqués par les marques privées et les produits de deuxième niveau qui gagnent de plus en plus de part de marché ». Enfin, une poignée a continué de se positionner au-dessus de cet étiage. « Mais en analysant leur positionnement sur ces trois ans, il s’avère qu’ils n’avaient pas suivi les courbes exponentielles de 2022. Il s’agit plutôt d’un lissage dans le temps, un rattrapage », modère le directeur général d’IDLP. 

Si le patron d’IDLP se réjouit de ce retour à la normale, « bon pour le garagiste et pour le client final », il relève trois limites. En premier lieu, côté prix le marché reste sur des plafonds hauts, « logique après les deux années de vague inflationniste dont le tsunami 2022 ». Et il est illusoire de penser que l’on reviendra aux tarifs d’antan !  

Côté distributeur ensuite, ce retour à la normale impacte négativement des distributeurs ayant beaucoup stocké et devant aujourd’hui écouler des produits achetés au prix fort ! « Des fluctuations tarifaires qui nécessitent aujourd’hui de surveiller très précisément cet indicateur pour ajuster ses stocks et qui influent sur les référencements. Chez IDLP qui stocke profond et large, le baromètre est devenu un outil indispensable », reconnait le DG.

Enfin, cette inflation de 12-13% sur trois ans fait le nid des MDD et de deuxième rang, d’autant plus que le parc vieillit et logiquement la demande s'oriente vers des prix plus bas. « Et cela a un impact sur les marques premium. Les équipementiers vont aussi devoir s’adapter », conclut Fabrice Godefroy, qui annonce un CA 2024 à +5% et anticipe une année 2025 batailleuse car largement instable.