Image
BOSCH
Image
BOSCH
Image
pavé tok

Frédéric Nihous, « Nous accompagnons nos concitoyens vers la transition écologique »

Muriel Blancheton
Partager sur
Image
Zepros : Dans un contexte d’auto-bashing, pourquoi soutenir l’usage automobile ?Frédéric Nihous : Il faut arrêter avec cela. Car nos concitoyens ont besoin d’utiliser leur véhicule faute d’offres de transport alternatives qui le remplace. De plus, nous n’oublions pas que les Hauts-de-France sont une grande région automobile avec des dizaines de milliers d’emplois à la clé ! Il faut en finir avec l’écologie punitive et les débats idéologiques et les politiques autophobes. Cela étant dit, il est de la responsabilité des organisations publiques de trouver des solutions équilibrées entre mobilité, protection de l’environnement et sauvegarde du pouvoir d’achat. Les gilets jaunes nous l’ont rappelé ! Aujourd’hui, en matière de transition et de mix énergétique, nous sortons de la phase expérimentale pour entrer de plain-pied dans la mise en œuvre de cette transition. Et c’est aux structures publiques d’accompagner nos concitoyens.
Pourquoi avoir choisi de financer cette technologie particulière de la conversion au bioéthanol ?F. N. : Pour être clair : nous n’avons pas attendu le mouvement des gilets jaunes pour travailler le sujet. Cela fait longtemps que nous travaillons sur cette solution, notamment avec la filière agricole qui est très active dans notre région. Mais il est évident que cela a accéléré sa mise en place. La formule de conversion des véhicules essence à l’éthanol nous a intéressés car elle nous permet de donner une aide directe à nos concitoyens. Il s’agit pour nous d’accompagner les gens sur le chemin de la transition écologique afin de les amener à voir de façon plus positive cette démarche, dont nous ne pourrons de toute façon pas faire l’économie. À nous de démontrer qu’écologie et pouvoir d’achat ne sont pas incompatibles. L’aide à la conversion au bioéthanol n’est qu’une rampe de lancement de la solution. En amorçant la pompe, nous voulons aussi permettre à la filière de se structurer pour que les acteurs puissent remplir leurs objectifs économiques. Après, ce sera au marché de s’autoréguler. Car ce n’est pas à nous de créer le marché, mais notre mission est aussi de rendre possible ces solutions en accompagnant leur déploiement.
Disposez-vous d’autres dispositifs pour rendre compatible automobile et protection de l’environnement ?F. N. : Nous avons mis en place un système de chèques-transport pour les salariés devant parcourir plus de 20 kilomètres pour se rendre à leur travail. D’autres accompagnements pourraient être imaginés pour allier dimension sociale et transition écologique.Caroline Ridet
Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire