La décontamination a un coût

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« Qui ferait quelque chose de gratuit ? Quand on repeint une aile, le client paie. Quand on décontamine un véhicule, cela doit être la même chose. La seule différence, c’est que l’on vend quelque chose que l’on ne voit pas », reconnaît Alexandre Xavier, gérant de la carrosserie DK’Boss et proposant trois niveaux (de 30 à 180 €). Selon une enquête réalisée par la FFC Grand Sud-Ouest, 99 % des réparateurs interrogés ont mis en place une procédure de désinfection et, dans le même temps, un forfait sanitaire.

« En le faisait apparaître sur la facture, cela prouve que cela a été fait », commente Pascale Boulinguier, secrétaire régionale de la fédération. Car cette décontamination a un coût. « Cela représente du temps d’abord, environ 40 minutes par véhicule », confirme Maylis Dosba, gérante de la carrosserie Dosba à Tarnos dans les Landes, et adhérente Five Star. La patronne a mis en place un protocole de décontamination avec un générateur d’ozone qu’elle loue. Montant de la prestation : 50 € HT.

Tandis que d’autres ont préféré acheter l’équipement. Christine Bernadet (carrosserie Abberis de Villenave-d’Ornon près de Bordeaux) a ainsi dépensé 1 500 € pour sa machine. Le coût pour le client est de 60 € HT.

« Les réparateurs ont mis les petits plats dans les grands au détriment de leur rentabilité. Et nous ne parlons là que de carrosserie… Certains ne facturent pas la désinfection pour la mécanique. Ils s’organisent toutefois pour ne pas avoir à rentrer dans le véhicule. Le jour où il n’y aura plus de problème sanitaire, ce forfait disparaîtra », indique Pascale Boulinguier.

Hélène Lerivrain