SRA note une nouvelle hausse du prix des pièces au T1 2021
Le contexte n'est pourtant pas propice à l'augmentation du prix des pièces de carrosserie. Celles-ci coûtent toujours plus cher au réparateur malgré la proposition de loi tout juste publiée au Journal officiel afin d'ouvrir à la concurrence le marché des pièces de robe. Et alors qu'une loi européenne pourrait voir le jour à la fin de l'année, qui imposerait la clause de réparation de la directive Eurodesign dans le droit français, le dernier baromètre trimestriel SRA est clair : les constructeurs n'ont pas renoncé à tirer le maximum de valeur possible des pièces captives.
Au premier trimestre 2021, sur l'ensemble des expertises réalisées en France hors catastrophe naturelle, vol, incendie et bris de glace, l'augmentation du coût moyen des pièces, à modèle constant, s'établissait à +5,3% par rapport au T1 2020. Elle est même de +7,5% sur douze mois, une hausse légèrement moins importante que sur les douze mois de la seule année 2020 (+8,1%), mais tout de même plus importante que la hausse du coût total de la réparation tout entière, qui s'élève à +5,3% par rapport au T1 2020 et à +6,6% sur douze mois.
La main d'œuvre toujours parent pauvre
La main d'œuvre, dans le même temps, progresse également mais dans des proportions bien moindres. Sur la base des rapports d'expertise en réparation-collision, celle-ci n'a progressé que de 3,7% entre le T1 2020 et le T1 2021. En d'autres termes, les réparateurs continuent de perdre de la rentabilité sur le taux horaire qu'ils concèdent aux donneurs d'ordres. Car peinture et ingrédients, eux aussi, croissent plus fort : +4,9% par rapport au T1 2020, et +5,1% au cours des douze derniers mois.
Ainsi, au premier trimestre 2021, les pièces représentaient 51,7% du coût total de la réparation, alors qu'elles ne pesaient "que" 50,9% au cours de l'année écoulée. La main d'œuvre, elle, a vu sa proportion reculer sur la facture finale : de 38,8% en 2020, elle est passée à 38,2% sur les trois premiers mois de 2021 tandis que la peinture restait relativement stable (10,1% contre 10,3%).
Stellantis mauvais élève
Parmi les constructeurs surveillés par SRA, Stellantis fait fort sur les trois principales marques de feu PSA : Peugeot, Citroën/DS et Opel. Celles-ci affichent respectivement des hausses de 8,38%, 8,18% et 9,26% entre le T1 2020 et le T1 2021. Alors que dans le même temps, l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s'est montré plus sage avec des hausses de 2,67% pour Renault, de 2,12% pour Nissan et de 0,19% pour Dacia.
Entre les deux, le groupe Volkswagen s'est montré gourmand, mais pas autant, avec des hausses de prix de 5,94% pour la marque VW, de 5,98% pour Skoda, de 4,97% pour Seat... Seul Audi, dans la galaxie du groupe allemand, joue les gloutonnes à hauteur de Citroën, avec 8,12% d'augmentation par rapport au T1 2020.