Télécodage des calculateurs : même pas peur

Caroline Ridet

Le process de reprogrammation des calculateurs inquiète de nombreux réparateurs qui seraient tentés de faire l’impasse sur le thème.

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« Comme il se sont mis au diagnostic, les réparateurs intégreront le PassThru. L’opération n’est pas plus compliquée qu’une mise à jour de PC. Sauf que toutes les plateformes des constructeurs centralisant les informations sont différentes », explique Jacques de Leissègues, patron de DAF Conseil. Le process de reprogrammation des calculateurs inquiète de nombreux réparateurs qui seraient tentés de faire l’impasse sur le thème

« inaccessible techniquement, économiquement, hors champs sur le parc travaillé… ». Selon une enquête maison de DAF Conseil, nombre d’entre eux ne savent pas exactement de quoi il s’agit. D’autres pensent qu’ils ne peuvent pas intervenir eux-mêmes. Et enfin, ceux qui estiment que la mise à jour des logiciels n’est pas hors de leur portée (60 %) expliquent qu’ils ne le font pas faute de formation (73 %). Beaucoup de fausses idées tournent autour du PassThru. « C’est encore très flou pour nous. C’est normal car c’est encore très nouveau », justifie un réparateur que Zepros a interrogé. D’où la nécessité d’un mode d’emploi… Une tentation de l’évitement qui ne devrait pas tenir longtemps.

 

• D’abord parce que jusqu’à 200 calculateurs sont embarqués sur certains véhicules des versions Euro 5 et 6. On estime que 30 % des véhicules entrant en atelier nécessitent soit une mise à jour des logiciels, soit

« l’apprentissage » (codage) de la pièce neuve (notamment Adas) que l’on vient d’installer (pour la rendre opérationnelle) et le téléchargement via le protocole PassThru.

• Ensuite parce que les organisations professionnelles (CNPA et Feda) ont largement défriché le maquis des voies d’accès aux données mises en place par les constructeurs et éliminé les bugs informatiques. Le groupe de travail du CNPA a validé quatorze marques représentant 85 % du parc pour lesquelles l’accès est fluidifié, et cinq autres marques sont en cours de validation.

• Enfin, les fournisseurs d’outils de diagnostic (principalement les huit répertoriés dans le tableau pages 12-13) mettent des solutions à disposition. De même, les formations destinées à se familiariser avec les procédures seront bientôt disponibles. Et pour encore simplifier les choses, les réseaux réfléchissent à la mise en place de hotlines dédiées au sujet en interne. Même chose du côté des fournisseurs, à l’instar d’Actia. DAF Conseil en teste actuellement une avec Delphi. Le spécialiste de l’accompagnement des réparateurs envisage même d’aller jusqu’à prendre la main à distance « pour les réfractaires, uniquement, car notre but est bien que les réparateurs restent autonomes », précise Jacques de Leissègues. Tout est fait pour que le télédocage devienne une simple formalité accessible à tous. « En respectant consciencieusement les démarches et les procédures du constructeur, en général l’opération se passe bien », rassure un bêta-testeur.

Caroline Ridet
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