Distrigo : Redéploiement logistique « jusqu’au bout des territoires »
Si 2020 est une année de pause dans les développements de projets, 2021 est celle du redémarrage. Dans les cartons logistiques de Stellantis doivent ressortir les concepts Distrigo Relais et Distrigo Market, mis entre parenthèse par la crise sanitaire. Deux cartes qui pourraient séduire des réseaux relogés dans les nouveaux contrats du groupe.
Au cœur des enjeux des trente-huit plaques Distrigo en 2020, la sécurisation du business par du service continu, une réorganisation des sites et de l’agilité immédiate pour servir les clients (réseaux constructeurs, agents et Eurorepar Car Service).
« Nous avons pris en compte les contraintes sanitaires tout en resserrant la logistique. Ce focus sur la réorganisation des stocks et des équipes pour réduire les délais nous a permis de clôturer l’année sur une baisse de 10% ! » Un moindre mal compte tenu des circonstances, estime Aymeric Le Her, vice-président Pièces et Services de Stellantis depuis six mois. « Nous avons intégré tous les éléments positifs de la réorganisation des plaques. Le deal est plus que jamais d’améliorer le service en termes de délais de livraison (1h30), de fréquence journalière (quatre fois) et de maillage. Donc l’heure est à l’application concrète des annonces faites l’an passé, notamment sur les Distrigo Relais et Distrigo Market. »
Distrigo Relais et Market pour mailler
Ainsi, les Distrigo Relais viendront bel et bien s’intercaler entre une plaque et un client afin de réduire le temps d’ici 2022. Après un certain nombre de tests in situ pour valider la viabilité du concept, d’analyses sur la bonne équation économique, le vice-président Pièces et Services du groupe estime qu’une quarantaine de points relais devraient voir le jour. Son concept : une mini-plaque dimensionnée à la zone de chalandise et du CA potentiel, des surfaces entre 1000 et 4000 m2, et quelques milliers de références en PGV issus de la grande sœur Distrigo la plus proche. Quant aux Distrigo Market, Aymeric Le Her table sur un ordre de grandeur entre 150 et 300 points de service à terme, « pour étendre le maillage jusqu’au bout des territoires ». Le concept est resté identique à celui annoncé : un comptoir de vente en mode allégé, proposé aux concessionnaires et Eurorepar Car Service avec un peu de pièces d’origine et beaucoup de pièces équipementiers. Le volume est conséquent car dans la bataille de la pièce, les concessions FCA pourraient bien avoir un rôle à jouer. « C’est une possibilité. Rien n’est acté à ce niveau précis. Mais il est clair que dans notre schéma de distribution, le maillage des Distrigo Market fait partie des opportunités que nous pourrons proposer à ces distributeurs. » Pour l’instant, le groupe est entré dans la période de résiliation des contrats avec les DPR2A (concessionnaires distributeurs PR), mais peaufine ses solutions Distrigo Relais et Market qu’il proposera d’ici un an dans le deal à construire avec les distributeurs adoubés. « Nous ferons ensuite la même chose avec le réseau FCA car nous pensons qu’il s’agit d’une réelle opportunité de business. » À noter que pour l’instant, les pièces de rechange de FCA ne sont pas rentrées dans les stocks de Distrigo.
Pièces équipementiers, PRE et peinture boostées
Autre levier de croissance pour Aymeric Le Her : la pénétration « à deux chiffres » chez les Eurorepar Car Service et les indépendants avec la PRE, les pièces équipementiers et les produits peinture. « Nous sommes en phase d’accélération sur ce premier semestre, et nous allons poursuivre avec une politique commerciale spécifique. Je suis issu de la rechange indépendante, donc je sais quoi mettre dans la balance pour accélérer sur ces sujets », indique le vice-président, passé par Renault mais également Speedy et Bridgestone. Au cœur du dispositif : enrichir les offres et les services bien sûr, mais aussi revoir les retours, les RFA… sans oublier les accords grands comptes avec des enseignes indépendantes, dont Point S fait partie. « Nous devons imposer la puissance de Distrigo en termes de produits et de services. Une puissance qui n’existe nulle part ailleurs », affirme le vice-président. Le seuil de la maturité approche, selon ce dernier.