Genelec : investir pour s’adapter

Caroline Ridet
Image

Basculement de panneau déstabilisant, approvisionnement et marché tendus : pour continuer d’avancer, le distributeur d’Arras investit sur son joker gagnant : la prestation technique.

Partager sur

« Avant le mois de décembre, nous pensions clôturer l’exercice (31 mars) à + 3 %. Mais sur la fin d’année et jusqu’en mars dernier, le business s’est écroulé, nous faisant boucler 2020 en recul de 9 % (3,97 M€) par rapport à 2019. » Mais Frédérique Rifflart, aux commandes de Genelec, annon ce une activité qui reprend des couleurs sur avril et juin « avec un mois de mai moins porteur, mais juillet démarre bien. Nous sommes à + 29 % par rapport à la même période de 2020, mais de façon plus réaliste déjà à 7 % par rapport à 2019. » Pas de quoi pavoiser !

De la perte au feu au changement de panneau

Image

« Le marché est tendu. Les garages n’arrivent pas encore à rattraper le retard pris l’an passé et on le ressent sur le terrain. En fait, chaque mois, on se demande comment il finira. Août, on est prévenu que ce sera au ralenti, mais grande inconnue sur l’activité de septembre. » Mais pas question de se laisser abattre pour le distributeur qui a dû troquer le panneau Partner’s contre celui de Précisium. « Nous n’avions pas trop le choix, car à terme notre groupement est appelé à disparaître. » Une mutation difficile avec de la perte au feu pour transformer la dizaine de garages sous enseigne Mon Garage en Précisium Garage ou Garage&Co . « C’est simple : depuis avril, nous n’en avons converti aucun. Ils ne veulent pas payer des cotisations qui leur apparaissent chères car ils ne voient pas ce que l’on peut leur amener », regrette Frédérique Rifflart.

La prestation technique comme arme secrète

Mais les obstacles ne doivent pas empêcher d’avancer. Et c’est sur l’activité prestations techniques que Genelec joue sa croissance future. « Aujourd’hui, l’activité atelier de nos sites pèse 30 % de nos CA. C’est 5 % de plus tous les ans. En développant le support technique auprès de nos clients réparateurs, assez naturellement le négoce suit. C’est notre joker gagnant face à la bataille des remises sur le terrain du négoce », remarque la patronne de Genelec. En avant toute sur le service donc. Un quatrième camion-atelier devrait venir renforcer la flotte se déplaçant dans les garages pour du diagnostic, de la climatisation, le contrôle pollution (éco-entretien)… Les techniciens au volant sont de « véritables ambassadeurs de Genelec. Leur déplacement peut être déclencheur de l’achat de matériel pour le garagiste. Cela fonctionne très bien, ils réalisent a minima cinq à six interventions par jour. » Les ateliers attenant aux magasins – un nouvel atelier installé à Arras – sont également générateurs de revenus intéressants.

Diversification en cours

Et puis le spécialiste incontesté du Diesel s’ouvre aussi aux autres technologies. « C’est essentiel de suivre le mouvement et de se préparer à un éventuel changement de parc… même si on est loin d’être convaincu. » Genelec forme donc ses techniciens pour l’habilitation électrique – « nous allons ouvrir une zone sécurisée dans les ateliers » – mais aussi à la conversion au bioéthanol (avec Biomotors ), démarrée en mai, « et qui monte bien ». Creuser son sillon en jouant la diversification pour être encore là demain.

Retrouvez le TOP 100 Zepros 2021 en version numérique

Caroline Ridet
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire