Solutrans : tous acteurs de la décarbonation

Verdir sa flotte, mais à quel prix ? Quelle énergie pour quel(s) usage(s) ? Autant de questions abordées à travers un programme chargé de conférences, tables rondes, présentation de l'étude Vision'Air de la FFC et autres « ateliers énergies », qui permettront d’informer les visiteurs sur toutes les énergies alternatives aux carburants fossiles, sans en éluder aucune.

Car si le transport routier génère aujourd’hui 27 % du total des émissions de gaz à effet de serre, les objectifs sont plus qu’ambitieux, avec la volonté de la Commission européenne de les réduire de 90 % à l’horizon 2040. Objectifs qui pourraient en outre se voir relevés en France selon le rapporteur pour le Parlement sur le règlement relatif aux standards d’émission de CO₂ pour les véhicules utilitaires lourds, Yannick Jadot, lequel doit présenter ses propositions à la Commission environnement le 26 juin, dont l’objectif de 100 % de réduction des gaz à effet de serre...

Au menu : l’électrique, avec la problématique de l’autonomie et des temps de recharge mais avec un coût kilométrique deux fois moins élevé qu’un véhicule diesel ; le B100, agrocarburant qui présente l’avantage de pouvoir immédiatement se substituer au gazole, laisse les transporteurs dans le flou quant à la réglementation (quelle vignette Crit’Air ?), les volumes de production ou encore l’avitaillement ; l’hydrogène, solution du futur pour le transport lourd, mais avec dans l’immédiat des coûts encore prohibitifs, l’absence d’infrastructures et la question de la production d’hydrogène vert… Le GNV s’avère quant à lui l’alternative la plus immédiate au Diesel : moins polluant, moins cher et offrant une grande autonomie, il souffre en revanche d’un manque d’infrastructures avec 290 stations-service recensées en France.

Autre solution présentée sur cette 18^e édition du salon : le retrofit, procédé consistant à substituer le moteur thermique du véhicule par une solution électrique ou hydrogène. S’il offre l’avantage du prix et des délais par rapport à un VN, l’autonomie demeure, à l’instar des VE, son principal point faible… Ce panel de solutions amènera sans doute les transporteurs à déployer des flottes multi-énergies, en fonction de leurs besoins.

La filière est donc, dans son ensemble, pleinement engagée dans la transition énergétique. D’ailleurs, le salon vient d’annoncer qu’à cinq mois de l’ouverture de ses portes, il affichait d’ores et déjà complet !