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Le succès de VSF ne se dément pas malgré la crise

Romain Thirion
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Le groupe VSF, avec une voilure logistique augmentée, a démarré fort 2021. L’extension de sa plateforme principale de Saint-Amand-Longpré (41) est en cours d’aménagement et va lui permettre d’augmenter encore le nombre de références stockées.

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Après l’ouverture de son cinquième entrepôt à Châlons-en-Champagne, dans la Marne (51), VSF n’a pas encore fini de soigner sa capacité de stockage et sa logistique. Sa plateforme principale de Saint-Amand-Longpré, dans le Loir-et-Cher (41), où se trouve le siège social, vient d’être étendue de 5 000 m², offrant désormais une surface totale de 13 000 m². Encore en cours d’aménagement, elle dispose d’une hauteur sous plafond impressionnante.

L’opportunité d’entreposer encore plus de pièces très spécifiques. « Nous disposons, sur ce site, d’un des plus gros stocks d’Europe en termes de références rares. 300 à 400 000 pièces de vitrage correspondant à 23 000 références différentes sont disponibles à Saint-Amand », confirme Franck Martin, président du groupe VSF.

Aujourd’hui, son entité dédiée au vitrage auto, Vitro Service France, est capable de fournir des pare-brise pour véhicules datant des années 1950 à nos jours. Les plus anciens sont même fabriqués sur place en découpant directement dans la plaque de verre. Une profondeur de gamme qui fait de VSF l’un des fournisseurs favoris des ateliers qui pratiquent le remplacement de vitrage. Plus de 7 000 clients de toutes tailles font appel à ses services, « dont presque 100% des ateliers spécialisés dans le pare-brise, toutes enseignes confondues », affirme Franck Martin. Et les carrossiers de métier ? « Ils représentent moins de 10 % de notre portefeuille », ajoute le dirigeant.

64 millions d’euros de chiffre d’affaires
L'extension du stock de 5000 m² permet de stocker davantage de références rares.

Ce qui laisse à première vue penser qu’un gros potentiel marché reste à aller chercher. Mais selon VSF, le volume d’activité vitrage réalisé par les carrossiers indépendants est bien plus faible que ce que l’on voudrait bien faire croire.

La preuve : en s’appuyant majoritairement sur les poseurs de vitrage, le groupe a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros. L’équivalent de 600 à 700 000 pièces par an et pas si loin de Saint-Gobain, leader du marché, et Pilkington.

Le plus gros du marché à conquérir se trouve en réalité chez les réparateurs sous enseigne constructeur. « Les concessionnaires pèsent encore 35 à 40 % du marché du vitrage. Nous vendons à certaines plateformes PSA pour des marques autres que Peugeot et Citroën ou pour leurs modèles plus anciens, mais les constructeurs tiennent bien leurs réseaux sur le vitrage », constate Franck Martin.

La chance d’un acteur comme VSF ? La variété des références nécessaires pour couvrir le marché. « Aucun acteur ne peut disposer d’un stock complet, d’autant que les marques ont 15 à 20 types de pare-brise différents en moyenne. Cela monte même à 40 chez Land Rover, sans compter les marques asiatiques, compliquées à couvrir », reconnaît le patron de VSF. D’où l’importance d’un sourcing international et de qualité.

L’outillage : puissant complément

Pour compléter son résultat, le groupe VSF peut également compter sur sa marque d’outillage, Panther Pro. Celle-ci pesait entre 6 et 7 % de son CA 2020. Et distribue en exclusivité des marques fortes comme Toptul, d’origine taïwanaise mais ancien fabricant d’outils pour Facom avant son rachat par Stanley Black & Decker. Des outils que VSF met à l’épreuve dans son centre de formation, Glass & Boost, situé à Saint-Amand-Longpré également, où se tiennent une à deux sessions de formation par mois.

A propos d’outillage, le groupe VSF propose aussi des bancs de recalibration Adas, notamment les produits Texa et Autel. « Il y a beaucoup de soutien technique à apporter dans le cadre des Adas. Les vitreurs sont très bien dotés, à l’image de Carglass et Mondial Pare-Brise, notamment, 100 % équipés. Les carrossiers, en revanche, le sont beaucoup moins, mais ont intérêt à se pencher sur la technologie car les pare-brise vont encore évoluer, avec du Gorilla Glass comme sur les smartphones. Ils seront peut-être tactiles, bientôt », imagine Franck Martin.

Franck Martin, président du groupe VSF, devant le centre de formation Glass & Boost.
Romain Thirion
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