Aniel Marketplace : une fusée digitale vers tout l’univers de la carrosserie

Jean-Marc Pierret
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La troisième vie d'Aniel, le spécialiste de la pièce de carrosserie basé à Toulon, est digitale. Fondée en 1968, rachetée en 2010 par le groupe Faubourg, l'entreprise entrait dans l'ère de la marketplace en février 2019. L'aboutissement d'un long apprentissage de la vente en ligne qui a mis 10 ans pour arriver à la maturité digitale d'une offre inédite : 14 millions de références pour une valeur de stock de 60 M€. Le tout, à portée de clic...

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« Nous avons lancé notre premier site de e-commerce dès la reprise de l'entreprise en 2010, en même temps que nous options pour la vente directe aux réparateurs, que nous recrutions une force commerciale et que nous intégrions nos stocks, raconte Vincent Belhandouz, président d'Aniel.

L'héritage d'une stratégie e-commerce

En 2016, il en est déjà à sa 3ème génération de site marchand quand il démarre l'étude d'une marketplace. Et là encore, pas de génération spontanée : il aura fallu enchaîner 4 versions successives avant de pouvoir la lancer début 2019.

Un sacré investissement pour l'entreprise qui vient de boucler une année 2020 à 25 M€ de CA. « Le 1er site de e-commerce nous a coûté 20 000 € ; le 2ème, 80 000 ; le 3ème, 300 000. Avec la technologie et les développements constants qu'exige la marketplace, nous en sommes maintenant à 800 000 €... par an », calcule-t-il. Sans rien regretter de cette coûteuse trajectoire : c'est bien la marketplace qui seule peut permettre à Aniel de passer de l'historique spécialiste de la pièce de carrosserie à l'inédit statut de spécialiste de tout l'univers de la carrosserie.

Déjà 14 millions de références

Car aux 20 000 références “physiques” (soit 6 M€ réparties sur les 4 stocks d'Aniel), la marketplace en ajoute déjà... 14 millions, pour une valeur cumulée de 60 M€ que quelque 129 partenaires mettent en ligne et livrent souvent directement, agissant de facto comme autant de stocks locaux capables même de livrer en H+4. Et c'est bien là la magie de la marketplace : elle n'a pas de limite physique. Aniel ajoute déjà l'outillage (dont une gamme dédiée à l’électrique et l'hybride), les consommables carrosserie et peinture (dont sa propre MDD FBS), sans s'interdire de réfléchir à une prochaine offre PIEC, d'imaginer de futures connexions avec des DMS et des outils de chiffrage ou même... d'inscrire sa marketplace sur d'autres marketplaces !

Auprès de ses 8 000 clients carrossiers -et tout particulièrement des 4 000 qui l'utilisent encore en dépannage- Aniel se positionne ainsi comme le tout premier “One stop shop” du marché de la carrosserie en ouvrant un univers de produits en constante expansion où l'atelier peut trouver l'ensemble de ses besoins, tout en sachant où il achète, à quel -bon- prix et pour quelle date de livraison. Et même arrivés de sources diverses, les différents éléments d'une commande sont faciles à rassembler : tous ont un même bon de livraison arborant un même numéro de commande.

Vers des ventes 50 % Aniel, 50 % Marketplace

Lancée durant cette si terrible année 2020, l'innovation trouve sa place. La marketplace bouclait son premier exercice sur un CA encourageant d'1,3 M€ ; les 5 premiers mois de 2021 sont ceux d'un décollage qui s'envole vers une seconde année à 7 M€, avec un taux de retours contenu à ±3%.

Plus très loin des 8 M€ de GMV («Gross Merchandise Value», soit le chiffre d'affaires généré via une marketplace), que V. Belhandouz estime être son point d'équilibre. Mais bien sûr, pas son maximum. « Fin 2022, nous espérons atteindre un mix de 50/50 entre les ventes “Aniel” et les ventes de la marketplace », pronostique-t-il.

Et déjà, Aniel marketplace imagine un autre possible : faire de ses clients carrossiers des revendeurs de ces pièces qu'ils stockent souvent faute de chercher à les revendre...

 

Jean-Marc Pierret
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