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Sogefi : n’est pas spécialiste de la filtration qui veut…

Jérémie Morvan
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Parce qu’en matière de filtration il existe une offre très large mais aussi particulièrement hétérogène en termes de qualité, le groupe italien s’est récemment essayé à des workshops pour la presse spécialisée européenne afin de démontrer son expertise…
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Sogefi, propriétaire des marques Purflux, très bien connue en France et en Europe, mais aussi Coopers Fiaam, Fram et Tecnocar, figure dans le top trois des fabricants de filtres pour véhicules aux côtés des Allemands Mann Filter et Mahle, trois ténors qui représentent à eux seuls pas moins de 75% du marché de la rechange ! Cependant, face à une concurrence de plus en plus rude, où les clients distributeurs pourraient être tentés par un sourcing auprès d’ «emballeurs» (entendre non producteurs) voire, un sourcing plus "exotique" car à moindre coût, Andrea Taschini, son directeur général pour l’aftermarket, martèle le même message, clair et limpide. Et à l’heure où la fonction filtration représente 8% en moyenne du CA d’un distributeur en Europe, il mérite une certaine attention…

Opération sensibilisation
Pour une filtration optimum sur les véhicules, il convient de s’appuyer sur des partenaires présents ayant une solide expérience en OE : «tout le monde pense que produire des filtres est simple. Toutefois, ces produits apparemment basiques sont devenus des concentrés de technologie : ils assurent dans 5 domaines différents (huile, air, carburants et habitacle) des fonctions toujours plus nombreuses, de façon plus durable et avec une performance sans cesse améliorée. En cela, il ne s’agit plus vraiment de filtres à proprement parler mais bel et bien des solutions plus globales. Les filtres sont devenus des systèmes à part entière, qui conditionnent la vie du véhicule.» Et de conclure : «Sogefi souhaite que les réparateurs (NldR : qui restent encore, malgré le do it, d’importants prescripteurs), mais aussi et surtout les consommateurs, soient sensibilisés à l’importance d’une bonne filtration pour leur véhicule.»Si le commun des mortels sait qu’il est nécessaire de remplacer le filtre à huile, il n’a que trop peu conscience des autres et des enjeux pour la durabilité de son véhicule qui y sont liés. Sans même évoquer le filtre d’habitacle, qui sort progressivement de la prestation climatisation pour intégrer celle plus générale de la révision du véhicule, il voit certes ses volumes de ventes progresser rapidement en rechange mais n’a toujours pas atteint un taux de remplacement convenable. «Selon le Gipa Italie, il ne se change en moyenne que tous les 4 ans lorsqu’il devrait être annuellement remplacé», déplore Andrea Taschini.«L’exemple des filtres à essence est parlant, poursuit Jean-François Gobert, directeur marketing pour la rechange (OES/IAM) : ils sont essentiels pour le bon fonctionnement du moteur mais se remplacent tous les 60 à 90 000 km. Résultat : il est complètement oublié des automobilistes…»L’innovation : clé de voûte de la réussiteLes filtres sont soumis à des contraintes de plus ne plus fortes : un cahier des charges constructeurs qui impose, tendance au downsizing oblige, des éléments toujours plus compacts, tandis que les normes antipollution nécessitent des médias filtrants de plus ne plus performants. S’ajoute à cela une tendance de fond qui voit désormais le remplacement du média filtrant seul au profit de la cartouche dans son ensemble (pour les filtres à  huile, mais aussi pour les filtres Diesel).Pour ne citer qu’un exemple, en matière de filtre Diesel où le nombre de brevets déposés ces dernières années est particulièrement important, Sogefi lance en première monte de nouveaux filtres embarquant la technologie (brevetée) Diesel3Tech, une membrane hydrophobe permettant de résoudre définitivement le principal problème des filtres Diesel : la séparation de l’eau et du carburant… D’une durée de vie allant jusqu’à 120 000 km, ils stoppent plus de 95% des particules inférieures à 5 microns pour préserver les très coûteux systèmes d’injection directe sur les véhicules Diesel modernes.Corollaire à cette stratégie d’innovation : la politique de dépôts de brevets. Elle ne date pas d’hier puisqu’il faut remonter à 1954 pour trouver le brevet concernant la technologie des chevrons plissés sur les filtres à huile, un procédé qui permet d’obtenir un media ayant plus de 20% de surface de plus par rapport à un filtre traditionnel… En protégeant ses innovations, Sogefi entend ainsi garder toujours un temps d’avance sur la concurrence pour proposer aux constructeurs en amont, et à la rechange en aval, des solutions optimales pour une filtration premium.Une stratégie payante puisque l’entreprise remporte de plus en plus de marchés auprès des constructeurs. Ayant réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 1,335 milliard d’€ dont –chose rare– pas moins de 26,7% par le biais de l’aftermarket, Sogefi fait plus que jamais figure de poids lourd dans le paysage de la filtration. En OE comme en rechange.
Jérémie Morvan
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