Amazon renouvelle (enfin) son moteur de recherche de pièces

Romain Thirion
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La marketplace la plus célèbre du Net vient de revoir le moteur de recherche de sa rubrique auto. Certes, le site précise qu’il s’agit (encore et toujours) d’une version beta, mais le système s’avère déjà plus efficace, même si ses performances ne sont pas encore au niveau de celles des grands noms de la pièce en ligne comme Oscaro ou Yakarouler.
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Amazon et la pièce/outillage/accessoire auto, c’est une histoire d’amour qui prend visiblement son temps. La plus fameuse place de marché du web mondial a, en effet, ouvert sa rubrique en mars 2013, il y a plus d’un an et demi, et comme nous le soulignions alors, présentait 110 000 références. Un chiffre qui, en 18 mois, été multiplié par… 14 ! Le nombre de références s’élève désormais à plus de 1,5 million. Logique, compte tenu du pouvoir d’attraction que représente l’entreprise de Jeff Bezos pour de nombreux vendeurs en manque de visibilité sur le web, comme c’est le cas de nombreuses boutiques de pièces ou d’équipement pour l'automobile.Pour achalander au mieux les différents produits disponibles à l’adresse www.amazon.fr/auto, il fallait donc revoir le moteur de recherche rudimentaire qui était le sien. Ce qui fonctionne bien pour des livres –marché qui a fait la gloire d’Amazon– montre rapidement ses limites s’agissant d’ampoules, de batteries, d’essuie-glaces, de bougies, de filtres, de plaquettes de frein ou de débitmètres… Eh oui, la marketplace va bel et bien jusque-là dans son offre, qui ne s’arrête donc pas au do it yourself et qui nécessite d’autant plus d’être affinée le mieux possible. Lorsque l’on sait que les retours sont l’écueil le plus redoutable de la vente de pièces en ligne, autant faire de son mieux pour cibler le bon modèle de véhicule, la bonne motorisation, la bonne date de sortie, etc.
Un périmètre "européen"
Autant d’informations désormais identifiables beaucoup plus facilement grâce au nouveau moteur de recherche de la rubrique auto. Le site propose même, à la rubrique "votre voiture", de sauvegarder les caractéristiques de son/ses véhicule(s) et de garder ainsi en mémoire l’historique des recherches. La plupart des grandes marques de chaque famille produit sont présentes au «catalogue» d’Amazon qui, s’il vend en son nom propre certaines pièces, permet surtout aux autres vendeurs de s’offrir un comptoir virtuel.Et comme on pouvait s’y attendre, ces vendeurs viennent d’un périmètre assez large. Que l’on prenne des véhicules de constructeurs premium comme BMW ou Land Rover, des constructeurs français comme Citroën ou Renault, ou que l’on sélectionne un modèle Dacia, les vendeurs de pièces viennent, pour certains, de France, mais pour la plupart d’ailleurs. Ainsi, tel bras de suspension Febi pour Citroën C3 1.4 l HDI peut-il venir d’Allemagne, d’Irlande ou du Royaume-Uni, et tel filtre à air Knecht est-il disponible chez un revendeur espagnol.Les marchands d’Europe occidentale se taillent d’ailleurs la part du lion des pièces de rechange disponibles sur la boutique auto d’Amazon. Même sur les véhicules asiatiques, l’essentiel (pour ne pas dire la totalité) de l’offre est issu du stock de vendeurs européens… Au moins peut-on déjà se réjouir du "sérieux", entre guillemets, du catalogue de cette place de marché désormais élargie que rien, théoriquement, n’empêche de s’ouvrir aux commerçants les plus exotiques. Et que rien, surtout, n’empêche d’offrir un accès «facile» au commerce de pièces en ligne aux distributeurs traditionnels en mal d’exposition numérique.
Romain Thirion
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