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Escroquerie aux VGE (suite) : l’Etat écrit aux propriétaires des 5 000 véhicules suspects
Publié le 17/09/2015
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Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, au micro d'Europe 1 le 14 août dernier.
Alors que le procès des experts impliqués dans l’escroquerie des 5 000 VGE transformés illégalement en VO se tenait hier au Tribunal correctionnel d’Evry, l’État a pris les précautions de sécurité routière qui s’imposaient en écrivant aux propriétaires des véhicules suspects pour leur demander de ne plus circuler avec… jusqu’à une prochaine expertise, sérieuse, cette fois-ci.
Il ne fallait pas traîner. Le délégué interministériel à la Sécurité routière a pris la décision qui s’imposait en faisant contacter les propriétaires des plus de 5 000 véhicules concernés par l’escroquerie dite des VGE transformés en VO. L’affaire avait été révélée par Le Parisien en juillet dernier et concernait 5 014 véhicules particuliers et professionnels qui, classés VGE, avaient fait l’objet de certificats de conformité frauduleux de la part d’experts en automobile franciliens pour être revendus ensuite comme VO par leurs complices garagistes.Sans attendre le verdict du procès desdits experts et de leurs complices réparateurs devant le Tribunal correctionnel d’Evry, qui se tenait ce jeudi 17 septembre et dont nous ne manquerons pas de vous communiquer les conclusions, Emmanuel Barbe a donc enjoint les détenteurs des véhicules identifiés comme suspects à les laisser à l’arrêt et à les faire expertiser de nouveau. « Il y a aujourd'hui plus de 5 000 véhicules potentiellement dangereux sur la route [et] il est de mon devoir d'en informer les propriétaires pour leur demander de ne plus rouler avec leur voiture et de la faire expertiser au plus vite […] Cette première expertise peut être prise en charge par leur assureur. »Une nouvelle qui devrait en soulager certains, mais en déconcerter beaucoup, la voiture étant sans doute le moyen de transport privilégié pour bon nombre de propriétaires floués. Déjà escroqués, ils se trouvent ainsi pénalisés doublement suite à cette arnaque à grande échelle. « Ces propriétaires étant a priori victimes d'une fraude, ils peuvent effectuer un recours en justice », a toutefois déclaré le délégué interministériel. Voilà qui devrait s’avérer, à court terme, une toute petite consolation, même si les éventuels dommages et intérêts qui résulteraient de ce procès pourraient permettre aux automobilistes lésés de récupérer une partie de la valeur perdue.
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