Marché liaison au sol : les « PSD » en très grande forme !

Jean-Marc Pierret
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Bien évidemment, ce n’est pas par la seule magie du contrôle technique que les pièces de suspension et de direction (PSD) tirent le marché de la liaison au sol : c’est aussi parce que l’offre s’est largement développée et que l’après-vente indépendante a su saisir l’opportunité de faire valoir sa technicité.
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Les systèmes de direction et suspension restent essentiellement mécaniques, ce qui joue en faveur des MRA, notamment. Ainsi, rotules de direction et de suspension, barres stabilisatrices, triangles et bras de suspension, en particulier, brillent par le dynamisme de leurs ventes. «Selon les derniers chiffres de la FIEV, le marché des PSD aurait progressé entre 4 et 8% en volume», estime P. Rolland (Delphi). «La tendance du marché, en volume, est à la hausse d’environ 5%, estime G. Soufflet (ZF).Les équipementiers premium, dont nous sommes, ont augmenté radicalement le nombre de références. Nous en avons ajouté 250 en 2014 et plus de 580 en 2015 !» Au total, ZF compte plus de 3 700 références de pièces de suspension et de direction et quelque 1 600 dans son catalogue de pièces caoutchouc métal, où figurent les silent blocs. Bilstein Group a également fait le choix, historiquement, de séparer les silent blocs : «nous avons toujours été reconnus pour ça et comptons 1 200 références dans notre seul catalogue silent blocs», assure A. Pénot.Chez MGA, la tendance est plutôt à fournir le silent bloc prémonté sur le bras de suspension : «nous ne vendons jamais les bras nus, pour éviter tout problème de montage», précise Y. Granier. Le bras de suspension est d’ailleurs, chez MGA, en compagnie des triangles et des stabilisateurs, la pièce qui a le plus progressé. «Nous enregistrons notamment une progression à deux chiffres sur le ''stab'', nous en vendons maintenant autant que de triangles», ajoute-t-il. En effet, les rotules ont désormais été dépassées, en termes de progression, par les bras, triangles et barres stabilisatrices.Le dynamisme du marché fait que de nouveaux acteurs s’y positionnent, à l’image de SBS avec sa marque NK et de Schaeffler avec la marque Ruville, rachetée l’an dernier, juste avant Automechanika. «Notre démarche n’a jamais été de bouleverser le marché en tirant les prix vers le bas, assure Guillaume Donet, directeur marketing de Schaeffler France. Au contraire, nous voulons apporter de la valeur ajoutée : le service, car la gamme, les références, nous les avons. Mais nous voulons que Ruville soit synonyme de service, car c’est cela qui fait la différence aujourd’hui, et non plus les prix ou la gamme.» Les autres articles du dossier :
  1. Marché liaison au sol : un marché à géométrie (très) variable
  2. Marché liaison au sol : des MRA en progrès
  3. Marché liaison au sol : amortisseur condamné au recul ?
  4. Marché liaison au sol : des trésors de communication
  5. Marché liaison au sol : un contrôle technique au double visage
  6. Marché liaison au sol : progrès des matériaux et des solutions
Jean-Marc Pierret
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