Equip Auto 2017 – Comment MGA tue la rumeur sur sa revente…

Jean-Marc Pierret
Image
Pour faire taire les rumeurs persistantes sur sa prétendue revente imminente à divers géants de la distribution, MGA Distribution a opté pour une approche inédite : proposer un pari dans un aussi inhabituel qu'amusant “Jeu du (P)Vendu”... 
Partager sur
Nous nous en félicitions dans notre article de synthèse sur la réussite du dernier Equip Auto : l'ambiance festive faite de démonstrations, de promos et de jeux-concours a largement participé au succès de cette nouvelle version parisienne du Salon de l'après-vente. En flairant les diverses initiatives de stands en stands, nous avons débusqué une animation qui mérite d'être tout particulièrement citée en exemple. Il s'agit de la réplique de Charles Taris, l'emblématique patron du distributeur MGA Distribution, à la rumeur persistante qui le dit depuis plusieurs mois déjà en négociation de revente avec différents acteurs de la distribution, Alliance Automotive Group et Autodistribution en tête (en matière de cession aussi, on ne prête qu'aux riches...).
L'étonnant pari de MGA
Qu'on en juge au travers du document ci-dessus. Après avoir taclé, en introduction, les porteurs de la rumeur en leur rappelant pourquoi une vente ne peut être secrète (information obligatoire «des comités d'entreprises, des différentes administrations»...), MGA déroule son drôlatique «jeu du (p)vendu». Les règles en sont simples. Elles commencent bien sûr par la contrepartie de tout classique pari : «Si d'ici janvier 2018, la soi-disant vente MGA n'est pas déclarée, la société ................. s'engage à augmenter ses achats de 10 000 € sur 2018 par rapport à 2017, aux conditions habituelles». En revanche, si MGA est effectivement cédée dans les 3 mois, «MGA vous fait une réduction de la moitié des 10 000 € de CA supplémentaires réalisés sur 2018 par rapport à 2017 (soit 5 000 € d'avoir)».«Vous êtes joueur ? Nous aussi !», défie en conclusion le document à signer et dater...
Faire taire les rumeurs avec le sourire
Sous le trait d'humour, on devine bien sûr tout l'agacement de Charles Taris qui, en interne comme en externe, coup de fil après coup de fil, question après question, a dû finalement trouver la rumeur assez pesante. Mais on doit le féliciter du mode de traitement potache qu'il a choisi : la sympathique tournure en dérision a dû faire taire les interrogations bien plus sûrement qu'un officiel démenti qui n'aurait probablement fait que les entretenir.Pour nous journalistes qui consacrons de plus en plus de temps à enquêter sur de telles rumeurs qui se multiplient en ces temps de concentrations croissantes, nous aurions même furieusement envie que ce «Jeu du Vendu» fasse école. Quel gain de temps ce serait pour nous...
Jean-Marc Pierret
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire