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Plateformes: chez Alternative Autoparts, AFP protège aussi PAP

Jean-Marc Pierret
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Falco, Patrice et fabrice Godefroy
La plateforme AFP (Automotive Factory Parts) de Gennevilliers (92) vient d'adhérer au groupement Alternative Autoparts fondé par IDLP. Ce distributeur détient PAP, autre plateforme sise au même endroit. L'adhésion de AFP au groupement est une mauvaise nouvelle pour Apprau, qui se cherche une implantation en Ile de France depuis que PAP a quitté son réseau logistique fin 2017...
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A l'heure où les stocks régionaux galèrent souvent et s'entredéchirent parfois pour survivre, il est toujours rassérénant de constater que le bon voisinage entre plateformes reste encore possible. Témoin, ce communiqué de presse qui vient de célébrer l'entrée de la plateformes Automotive Factory Parts (AFP) de Gennevilliers (92) au sein d'Alternative Autoparts. Le groupement co-fondé par le distributeur IDLP, lequel détient pourtant la plateforme PAP à... Gennevilliers.Mais de deux maux concurrentiels, ne faut-il pas toujours choisir le moindre ? C'est peut-être bien ce que vient à nouveau d'illustrer cet intronisation d'AFP dans Alternative Autoparts. Et surtout, avec le plein adoubement d'IDLP/PAP.
L'attractivité de Gennevilliers
Pour décoder l'apparente contradiction, il faut se souvenir qu'en novembre 2017, la plateforme PAP avait quitté ses consœurs fédérées dans Apprau. La défection laissait alors le réseau national de plateformes régionales douloureusement orphelin d'un position parisienne essentielle à sa cohérence logistique (voir «PAP (IDLP) va quitter Apprau !»). Mais aussi à sa crédibilité stratégique et financière.Car cette défection privait alors brutalement Apprau d'un petit tiers de son chiffre d'affaires. Laurent Ferré, le président du réseau, nous avait logiquement confié ne pas vouloir, ni pouvoir, laisser longtemps la situation en l'état : «nous sommes conscients que nous devrons être présents physiquement sur la plus importante région de France. Nous travaillons déjà à des solutions en ce sens», expliquait-il dans la foulée du départ de PAP.Et s'il est un endroit rêvé pour revenir, c'est effectivement en cherchant des opportunités logistiques... à Gennevilliers, fief parisien de la logistique en pièces de rechange.
AFP ne sera pas Apprau...
La Plateforme AFP (photo Mecalux) La Plateforme AFP (photo Mecalux)Car pour Apprau, la taille substantielle d'AFP (ci-contre) aurait évidemment pu combler son besoin. Et très avantageusement. La plateforme revendique un chiffre d'affaires de quelque 15 millions d'euros pour 20 salariés et affiche 60 000 références réparties sur 12 000 m2. Elle livre deux fois par jour toute l'Ile de France et gère des express à J+1 sur les autres départements.Dorénavant, l'entrée de la plateforme AFP dans Alternative Autoparts rend évidemment l'option hautement improbable. Ce n'est plus chez elle qu'Apprau trouvera l'adhérent qui lui permettra de poser ses valises logistiques dans la région parisienne. PAP, ses 8 000 m2 et ses 200 000 références pour VL et PL verrouille toujours son environnement concurrentiel.
... et AFP ne fait pas d'ombre à PAP
Car à l'opposé, l'étonnante proximité entre PAP et AFP s'avère, elle, très bien vécue. Visiblement, les deux plateformes joignent sereinement l'utile à l'agréable. L'agréable est expliqué par Serge Falco, le patron d'AFP. Il connaît depuis 25 ans ceux d'IDLP/PAP que sont Patrice et Fabrice Godefroy : «c’est une relation de confiance qui nous unit en plus de valeurs communes que je retrouve au sein du groupement Alternative Autoparts», souligne-t-il. L'utile ? Les deux voisins ne se sont visiblement jamais fait la guerre. Commercialement, ils affichent même une parfaite symbiose. «J’apporte aujourd’hui une offre complémentaire à la plateforme de PAP Gennevilliers, avec qui nous avons seulement 5 fournisseurs en communs, poursuit-il ; cela nous permettra de proposer à l’ensemble de nos clients une offre plus large et plus complète».
Pas d'objectif de rachat
Peut-il émerger un possible rapprochement du respect réciproque que s'inspirent les deux entreprises ? depuis de longs mois, IDLP œuvre en effet à  consolider son schéma logistique de plateformes en France. Le distributeur est encore en pleine conquête, qui s'implantait récemment dans la région nantaise (voir «IDLP rachète la plateforme/dépôt Riche Diffusion») après avoir repris 3 des 5 plateformes Orion. Mais ce n'est là que pure spéculation, rétorque Fabrice Godefroy sans hésiter. Rien d'autre à voir dans tout cela que des relations de bon voisinage. «Il n'y a aucune volonté, ni aucun besoin pour IDLP, de reprendre AFP
Jean-Marc Pierret
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