Bain Capital et Carlyle veulent racheter Osram

Jean-Marc Pierret
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Dans l'air depuis de longs mois, le projet de reprise d'Osram par les deux fonds de capital-investissement Bain Capital et Carlyle devient probable : l'équipementier vient de donner son accord à la proposition d'OPA des deux investisseurs. Osram pourrait bien avoir changé de main à la rentrée...
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Voilà bien une information encore passée inaperçue depuis une dizaine de jours qu'elle alimente pourtant les journaux économiques et financiers : Osram vient d'accepter l'OPA amicale conjointe de Bain Capital et de Carlyle, deux fonds de capital-investissement américains. Le 4 juillet dernier, le conseil d'administration de l'équipementier allemand annonçait accepter l'offre de rachat pour une valeur de 3,4 milliards d'euros, soit 35 euros l'action.

«Les bons partenaires au bon moment»

A ce prix, la valorisation de l'entreprise atteint 1,5 milliard de plus que lors de son introduction en bourse en juillet 2013. En outre, après avoir culminé depuis jusqu'à 80 euros en janvier 2018, le titre est malmené depuis 18 mois sous la double pression de la baisse du marché automobile et de virages technologiques et digitaux qui restent encore à concrétiser par rapport aux principaux concurrents.

Olaf Berlien,  P-dg d'Osram Olaf Berlien, P-dg d'Osram

Dans ce contexte où l'équipementier s'attend à un repli de son chiffre d'affaires et de sa rentabilité en 2019, «Bain Capital et Carlyle sont les bons partenaires au bon moment pour Osram, a ainsi expliqué Olaf Berlien, le P-dg ; ils soutiennent notre stratégie et vont faciliter notre croissance. Ils se sont tous deux engagés envers nos employés et proposent à nos actionnaires un prix attractif».

Gages donnés à Osram... et à la susceptibilité allemande

A en croire le communiqué de l'entreprise, Bain Capital et Carlyle sont totalement en phase avec tous les projets de croissance définis par Osram, les possibles acquisitions comme les investissements programmés pour développer de nouveaux produits. Des gages ont également été donnés à la susceptibilité allemande : le siège restera à Münich, l'entreprise gardera son nom et tous les brevets demeureront la propriété d'Osram.

Osram affichait fin 2018 un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros avec 26 000 employés. Cette offre valorise l'entreprise à environ 4 milliards d'euros, a souligné le communiqué de l'équipementier, dont les membres du directoire se sont engagés à encourager les actionnaires à vendre leurs actions aux deux fonds et eux-mêmes à montrer l'exemple en leur cédant leurs titres.

L'offre est conditionnée à l'obtention de 70% des actions et devrait s'achever en septembre.

Jean-Marc Pierret
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