[Atlas] Groupe Armoni-Kennol : Lubrifier son business par les innovations

Caroline Ridet
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Kennol 24 H du Mans

« L’exercice 2021 se termine très bien pour Kennol avec un volume en progression sur le segment VL de 4,6 % », assure Vincent Montel, responsable marketing-communication du groupe Armoni-Kennol.

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« Nous avons pu gérer de gros volumes, malgré le chahut général des matières premières, nécessaires à nos productions de lubrifiants, mais également au conditionnement de nos produits. » Il a d’abord fallu gérer les pénuries pour le spécialiste des lubrifiants . « Nous avons livré tous nos clients malgré un marché particulièrement tendu comme nous ne l’avons absolument jamais connu. Cela a nécessité d’acheter hors marché, et en dehors des cours habituels, pour tenir nos engagements. Mais nous avons trouvé des solutions : le sur-mesure. » Puis la flambée des prix mondiaux qui en découle. « Nous avons appliqué le célèbre “quoi qu’il en coûte” pour honorer nos engagements, au détriment des marges, car nous n’avons malheureusement pas pu répercuter ce que nous avons subi. Nous espérions voir les cours des matières baisser en décembre. Cela n’a malheureusement pas été le cas, mais les huiles de base se sont enfin stabilisées. Ce sont en revanche les additiveurs qui prennent désormais le relais. Espérons que 2022 soit plus… calme, et prévisible ! »

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Approche responsable

Le groupe reste optimiste pour 2022 avec de nouveaux marchés à développer, notamment à l’export, et la sortie de nouveaux produits. Autre enjeu de taille pour l’industriel : consolider les démarches sur le développement durable. « Notre usine française de Cholet vient d’être certifiée ISO 14001. Cet engagement se traduira par la poursuite d’un très fort management environnemental côté usine, et des développements de packagings et de produits plus propres sur lesquels nous sommes déjà avant-gardistes (“bag in box”, plastique recyclé, formulation biodégradable, produits pour véhicules hybrides et électriques, concept de vente d’huile en vrac, etc.). »

Préparer l’avenir passe également par la prise en compte de la transition énergétique, sachant que les modèles électriques font l’impasse sur la lubrification. « Nous avons la chance de produire à la fois des lubrifiants et des liquides, refroidissement et lave-glace notamment, et nous suivons de près les développements sur les nouvelles motorisations. »

Développement en cours sur l’électrique

Kennol travaille également sur le tout premier prototype 100 % électrique aux 24 Heures du Mans. Objectif : augmenter la durée de vie des batteries en développant des liquides qui optimisent le temps de recharge de la batterie, l’efficacité de sa décharge et sa résistance dans la répétition de l’exercice. En attendant, le spécialiste du lubrifiant voit d’un bon œil l’arrivée dans le parc des nouvelles générations de véhicules thermiques équipés de nouveaux capteurs « permettant de détecter si le lubrifiant mis dans le moteur est bien l’application homologuée par le constructeur ! Cela évitera la tentation de “rationaliser” des produits qui ne sont pas compatibles. » De quoi voir venir !

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Caroline Ridet
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