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[Atlas] NTN Europe : « Nous n’avons rien changé à notre politique tarifaire »

Muriel Blancheton
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Christophe Idelon, le vice-président Automotive Aftermarket de NTN Europe donne ses éclairages sur la traversée 2020 et 2021, la stratégie mise en place par l'équipementier en rechange et l'évolution nécessaire des fournisseurs dans un monde en mutation permanente...

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Comment finissez-vous 2021 ?

Christophe Idelon : Nous visons le point atteint en 2019 avec un CA IAM Europe de 176 M€, sachant que NTN clôture son exercice fiscal en mars. Nous sommes tous chahutés par la crise sanitaire. Donc nous nous calibrons par rapport à un contexte mondial compliqué.

La rechange était au cœur de votre stratégie en 2020, avec un plan sur trois ans…

C. I. : Arrivé l’an passé en tant que responsable international (ex-TMD Friction et Temot International), Pascal Langer (ci-contre) a réalisé un vrai travail de fond pour nouer ou renforcer des actions commerciales avec ces majors qui se sont fortement globalisées en quelques années. Notre culture japonaise s’est ainsi ouverte sur le monde de la rechange en général et les groupements en particulier. Ce qui nous permet d’infuser nos produits et services plus largement sur la planète via les distributeurs pour toucher le réparateur. Il est clairement dans notre viseur avec par exemple le lancement du Club Technique Auto en France qui réunit les marques Class et Elring, et apporte des formations, de nouvelles gammes d’outillage… avec un élargissement probable vers d’autres pays d’Europe. Le besoin en information et en formation est crucial. C’est indéniable.

Crise sanitaire, pénurie, inflation : cocktail explosif ?

C. I. : Nous avions déjà ouvert en 2020 nos lignes de production pour l’aftermarket et augmenté notre approvisionnement en composants. Cela nous a permis de contenir notre taux de disponibilité. Il est vrai que depuis plusieurs mois, nous subissons les retards de livraison des composants liés à une production par à-coups et des transports fluctuants. Pour amoindrir ces impacts vers nos clients, nous cherchons des solutions et assumons financièrement une grande partie des hausses, sachant que nous n’avons pas eu d’autres choix que d’en répercuter une partie en aval, mais de manière très raisonnable. Ceci dit, nous n’avons rien changé à notre politique tarifaire. Nous ne sommes pas passés à un prix de facturation à la livraison.

Un équipementier peut-il toujours avoir des projections à dix ans ?

C. I. : Ce n’est pas toujours évident ! Le mix évolue encore plus vite que prévu depuis 2019. Les politiques ont poussé les industriels dans un parc hautement électrique. Néanmoins, même si ce dernier aura pris son essor d’ici dix ans, le parc de véhicules à combustion sera encore important et nécessitera de la maintenance. La question sur le bilan carbone d’un véhicule électrique sur son cycle de vie mérite cependant d’être posée. Car il n’est pas égal selon son pays de fabrication. De sa fabrication jusqu’aux composants, de son recyclage – batterie comprise – jusqu’à la provenance de son énergie, son empreinte varie et réduit les efforts de l’ensemble de la chaîne de valeur.

Désormais, il faut parler de NTN Europe, et non plus NTN-SNR ?

C. I. : C’est une démarche de simplification – et donc de clarification – pour mieux identifier nos deux marques commerciales historiques. NTN-SNR est donc devenu NTN Europe ! Un passage logique et dans l’ère du temps pour mieux parler de mobilité et d’efficacité technologique.

Muriel Blancheton

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