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Banc d'essai Zepros Carrosserie - Redonner aux phares leur éclat

Girault Nicolas
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Au fil du temps, les optiques en polycarbonate se rayent et perdent de la transparence. Le véhicule peut alors être recalé au contrôle technique. La solution est de leur rendre transparence et éclat en les polissant avec un système spécifique, comme celui proposé par Norton.

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1) Quand et pourquoi polir les blocs optiques ?

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Si les vitres de phares résistent bien aux chocs, elles sont très souvent rayées, opacifiées voire jaunies. Des dommages qui sont devenus rédhibitoires lors d’un contrôle technique. Toutefois, leur remplacement n’est pas forcément nécessaire. Son prix peut être très élevé selon le type de véhicule – jusqu’à 800 ou 900 €. Mieux vaut donc les rénover en polissant le polycarbonate. Cette intervention – qui ne demande pas plus de 20 minutes – est surtout relativement lucrative pour le professionnel. Le traitement des deux optiques est facturé de 60 à 120 € selon le cas. Avec une application de vernis de protection, l’opération peut dépasser les 200 €.

2) Inspectez soigneusement l’optique et analyser les dommages

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Tous les phares ne peuvent pas être traités. Il est impératif de vérifier l’état général du bloc optique (a-t-il une patte cassée ? Une fêlure sur le boîtier ? Intrusion de vapeur d’eau ?) et de mesurer l’ampleur du dommage sur la vitre en polycarbonate, tant au niveau de son degré d’opacité (jaunissement) que de la profondeur des rayures. Mieux vaut éviter d’intervenir sur une éraflure ou rayure de plus de 0,3 mm de profondeur.

 

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3) Un avis pratique

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Si possible, évitez de déposer le phare. Une intervention sur le bloc en place sur le véhicule offre le double avantage de travailler sur un élément stable et fixe, contrairement au cas où il est posé sur un établi… Et surtout, elle évite une opération de reréglage des faisceaux après leur repose. En revanche, il faut protéger les abords (ailes, calandre, bouclier, etc.) avec du papier et du tiro.

 

4) Ponçage du polycarbonate

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Soit la surface du bloc optique est seulement jaunie ou terne, soit elle est rayée. Dans le second cas, il faut effacer la rayure en abrasant tout autour de celle-ci sur les quelques centimètres environnants jusqu’à son effacement total, en réduisant graduellement la granulométrie de l’abrasif. Ainsi, la première intervention consiste à le poncer. Elle s’opère en quatre phases : deux à sec et deux à l’eau.

a) Les deux ponçages à sec
Le premier s’effectue avec un disque P500 monté directement sur le plateau. Le but est d’éliminer d’éventuelles microfissures et surtout la première pellicule farineuse et terne qui opacifie le polycarbonate. Surtout ne pas insister localement, ni appliquer une pression trop importante sur la machine. Trop forte, elle chaufferait le polycarbonate jusqu’à le ramollir et le détruire.

 

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Après avoir bien essuyé toute la surface du phare, en éliminant toute la poussière, répétez l’opération avec un papier P800, en respectant les mêmes règles et en éliminant les traces de ponçage du papier P500. Pour le traitement d’une rayure, déborder d’un centimètre ou deux de la surface précédemment traitée afin d’éliminer totalement la rugosité du P500.

 

b) Les ponçages humides

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Avec la même machine – mais équipée d’une mousse entre le plateau et les abrasifs – la première « passe » se réalise avec du P800, après avoir largement humecté la surface du bloc optique. Au fur et à mesure de l’opération, une mousse blanche (émulsion de la poussière du polycarbonate et de l’eau) est produite, issue de l’action abrasive du disque. Après avoir traité la totalité du bloc optique, essuyer soigneusement et répéter l’opération avec le P3000.

 

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Finalement, essuyez méticuleusement la vitre du phare sur toute sa surface avant de passer au lustrage.

 

7) Polissage de finition

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Le polissage s’exécute en deux phases avec la machine « polisseuse ». Le premier passage est opéré avec la mousse blanche, sur laquelle est déposé du produit de lustrage conditionné dans le bidon avec le bouchon blanc (pour éviter les erreurs). Attention : la vitesse de rotation de la mousse « centrifuge » le produit et éclabousse les alentours. Sans trop appuyer, ce premier polissage redonne déjà une transparence perceptible au polycarbonate, après un nettoyage avec le chiffon microfibre.

 

 

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La deuxième phase de polissage s’effectue avec la mousse noir associée au produit contenu dans le bidon au bouchon de même couleur. Ce dernier passage redonne toute sa transparence à la surface rénovée.

 

8) Appliquer un protecteur de finition

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L’intervention s’achève par l’application d’une couche de protection avec le protecteur Detailer Spray. Il suffit de pulvériser une fine pellicule de produit et de l’étaler avec le chiffon microfibre. Ce produit assure une protection et donne un effet déperlant au polycarbonate.

 

Avis de pro

Valentin Gamard, responsable atelier de Politech à Saint-Avertin (37)

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« Si la méthodologie reste comparable aux autres systèmes professionnels, le résultat est impeccable et obtenu rapidement, notamment grâce à l’application du produit de protection et de finition. Le fait qu’il ait un effet déperlant est un plus non négligeable. Les deux machines – ponceuse et lustreuse – sont maniables, et le diamètre des disques est bien choisi. Cela permet d’agir sans problème aux endroits les plus difficiles d’accès des phares. Maintenant, si elles étaient électroportatives, ce serait idéal, mais sans doute plus cher aussi. »

Girault Nicolas
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