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L’OVI revoit ses prévisions

, mis à jour le 19/08/2025 à 15h01
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À mi-parcours de l’exercice 2025, l’Observatoire du Véhicule Industriel a affiné ses prévisions concernant le marché des véhicules industriels neufs, dévoilées en début d’année. Avec un recul de près de 20 % sur les six premiers, il anticipe une année peu réjouissante qui devrait se terminer entre - 19 et - 16 %... 

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S'il était attendu, le recul du marché n'avait pas été anticipé avec un telle ampleur. Dans ses résultats semestriels, l’organisme relève une baisse de près de 20 % des immatriculations de VI neufs. L’exercice 2024 a, au bout du compte, montré une belle résilience avec une très légère hausse de 0,4 % (49 056 unités) ; mais le second semestre montrait déjà un net ralentissement. Avec une particularité : le fort recul des tracteurs (- 10,3 %) et un segment des porteurs qui lui, au contraire, s’est montré dynamique (+ 15 %). Non seulement le trou d’air s’est donc amplifié sur le premier semestre 2025, mais cette dernière tendance s’est d’ailleurs poursuivie, avec des ventes de tracteurs à - 28,4 % contre ‘seulement' - 7,2 % pour les porteurs.

Le segment des VUL fait à peine mieux, avec un recul de 8,1 % sur ce premier semestre. Et le marché de l’occasion est pire encore que celui du neuf, les concessionnaires VI déplorant - 27 % sur les ventes de tracteurs et - 23 % pour les porteurs…
 

Bas de la fourchette

« Comme prévu, le coup de frein, qui s’est opéré au deuxième semestre 2024, s’est accéléré sur les six premiers mois de 2025. […] L’instabilité demeure sur tous les aspects : politique, réglementaire, environnementale, économique et technologique. 2025 sera donc une année en retrait et nous resserrons nos perspectives vers le bas de la fourchette tout en conservant une vision optimiste du marché », analyse ainsi Arnaud Villéger, directeur de l’OVI. Car l’organisme attend un second semestre moins négatif, à défaut de réelle embellie. Il relève en effet que les carnets de commande sont, en l’état, insuffisants pour anticiper un quelconque rebond. Autre point soulevé par l’OVI : les difficultés de trésorerie chez les acteurs du transport routier de marchandises – un secteur qui enregistre une hausse significative de défaillances d’entreprises – interdisent pour l’heure le verdissement des flottes. L’électrification du parc est donc à l’arrêt.

In fine, l’organisme resserre ses prévisions sur le bas de la fourchette et prévoit une baisse du marché 2025 comprise entre - 19 et - 16 %.

Jérémie, avec 20 ans d’expérience, suit chez Zepros Auto les réseaux multimarque et véhicule industriel, décryptant mutations, enjeux technos et transition énergétique du secteur automobile.
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