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Five Star réussit ses premières olympiades

Philippe Lamigeon
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FIVE STAR

Organisée par le GIE, cette première compétition interne a réuni une cinquantaine de participants qui ont démontré leur savoir-faire. Ils concouraient dans les catégories “Meilleure décoration d’un capot”, “Meilleure restauration d’un véhicule ancien” et “Meilleure démarche environnementale”.

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Dans la catégorie Meilleure restauration d’un véhicule ancien, dont le président du jury était François Allain, présentateur de Vintage Mecanic, c’est la carrosserie Fechino dirigée par Éric Fechino qui s’est illustrée. Son équipe de 14 personnes a réalisé la restauration complète d’une Chrysler Woody Town And country Cabriolet de 1947. Au total, 1 200 heures de travail ont été nécessaires. 

« Le propriétaire de cette voiture ne trouvait pas de carrossier prêt à prendre en charge sa restauration en raison de ses panneaux en bois. Nous sommes familiers de la restauration d’automobiles anciennes, puisque nous en réalisons quatre à cinq chaque année. Mais ce véhicule en particulier relevait définitivement le challenge avec les travaux de menuiserie qu’il impliquait. Mes équipiers ont réalisé l’électricité, la tôlerie, la sellerie, l’électricité, la mécanique et même la réfection de la capote. En ce qui concerne le travail du bois, j’ai fait appel à mon propre savoir-faire, hérité de mon grand-père ébéniste », explique Éric Fechino.

Un MAF associé à la décoration de capot

Côté Meilleure décoration de capot de voiture avec le logo Five Star, dont le président du jury était José da Silva Lopes, responsable des formations Axalta, c’est la carrosserie Bouchon & Fils d’Izon, en Nouvelle-Aquitaine, qui est arrivée en tête. À noter qu’elle intègre dans ses apprentis Enzo da Silva, Meilleur Apprenti de France en Carrosserie 2022.

« Cette fois-ci, j’ai pris en charge la réalisation de “l’œuvre”. Il m’a fallu 50 heures de travail pour réaliser les différentes étapes qui ont abouti au résultat final et j’ai fait appel à toutes les techniques de peinture, de l’aérographe au pinceau à main levée. Non sans pression d’ailleurs, car quand j’ai appris que j’avais vingt concurrents, j’ai compris que j’avais un vrai challenge à relever ! En prenant part aux Olympiades Five Star, j’ai mesuré tout l’intérêt de cet évènement qui permet de mettre en avant les talents du réseau. Chacun de ses membres possède une expertise dans un domaine spécifique qu’il peut ainsi valoriser. Dans notre cas, la customisation, que je pratique en premier lieu par pure passion sur des motos ou des casques, est une vraie plus-value pour notre activité en jouant un rôle de projecteur sur notre entreprise. Ainsi, je suis sollicité pour des réalisations de plus en plus atypiques, comme dernièrement un casque de cavalier en saut d’obstacle qui participera aux Jeux Olympiques 2024 », précise Alexandre Bouchon, dirigeant de la carrosserie.

La RSE comme un challenge

Enfin, dans la catégorie Meilleure Initiative Environnementale, dont le président du jury était Olivier Fort, fondateur d’Autoéco, c’est la carrosserie Sébastien, de Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, qui a remporté le trophée. David Balavoine, co-gérant, a pu mettre en lumière son logiciel Ecopaint Software destiné à réduire le gaspillage de peinture. D’un fonctionnement simple et compatible avec les systèmes de tous les fabricants de peinture, ce logiciel développé en full-web permet de réutiliser les teintes résiduelles. Chaque pot est ainsi pesé pour mesurer la quantité de peinture restante, étiqueté et identifié dans le logiciel avant d’être stocké. Lors de la préparation d'une nouvelle teinte, Ecopaint Software oriente vers les références stockées qui pourraient être réutilisées et complétées avec des bases neuves.

« Après cinq ans de développement et l’obtention d’un brevet international en début d’année, notre solution Ecopaint Software voit le jour à un moment charnière pour les carrossiers engagés dans une démarche RSE. En interne, j’ai été agréablement surpris de l’accueil réservé par mes peintres au logiciel. Ce dernier a permis une véritable prise de conscience des pertes générées lors de la phase d’application de la peinture. Pour le gestionnaire de la carrosserie, c’est aussi un moyen d’affiner au plus près les quantités de peinture nécessaires pour chaque pièce, ou bien de rappeler les bonnes pratiques en interne lorsque cela est nécessaire, au profit de la sauvegarde du chiffre d’affaires », a déclaré David Balavoine.

Vers une édition 2025

« Nous ne nous attendions pas à tel engouement de la part de nos adhérents. Jusqu’à la remise des prix lors de notre congrès au mois de juin, l’intérêt ne s’est pas démenti. Nous avons la conviction d’avoir trouvé une excellente formule pour valoriser nos carrossiers, mais aussi pour leur permettre de découvrir les réalisations de chacun et de mieux connaître les talents du réseau. Sans aucune hésitation, nous souhaitons reprogrammer ces Olympiades en 2025 ! Il s’agira de nouvelles épreuves, reste à sélectionner lesquelles, ainsi que les membres du jury. Nous tenons d’ailleurs à remercier une nouvelle fois les jurés de cette première édition pour leur engagement et leur rigueur dans l’examen des dossiers », conclut Thomas Melzer, président du GIE Five Star France. 

Philippe Lamigeon
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