A+Glass confirme la suprématie de la pose mobile

La statistique est frappante. Plus des deux tiers des opérations de remplacement de pare-brise son désormais effectuées par des unités mobiles, directement chez le client, à son travail ou sur le parc flotte lorsqu’il s’agit de clients grands comptes. « La majorité des rendez-vous en ligne pris par les automobilistes via leur compagnie d’assurance concernent des opérations de pose à domicile. Tous les centres A+Glass comptent au moins un camion-atelier capable de se déplacer pour réaliser la prestation là où se trouve le véhicule », reconnaît Marie-Pierre Tanugi de Jongh, présidente du directoire de l’enseigne.

C’est peu dire, donc, qu’A+Glass est armé pour faire face à ce basculement du marché de la pose sous agrément. Autre compétence sur laquelle le réseau est au point : la calibration des Adas. Tous les centres franchisés que compte l’enseigne sont en mesure de calibrer eux-mêmes ou de faire intervenir une entreprise sous-traitante. « 85 % de nos ateliers disposent du matériel de recalibrage et procèdent à la prestation en interne. Les 15 % restants font appel à notre partenaire Digital Car. La calibration Adas permet un transfert de compétences des plus jeunes techniciens vers les plus anciens, dans nos centres. Alors que dans la pose, c’est l’inverse », se réjouit également la dirigeante, co-fondatrice d’A+Glass avec son père, Pierre Perez.

Bien qu’établie depuis plus de trente ans, l’enseigne de réparation et de remplacement de pare-brise est de plus en plus challengée par de nouveaux venus. De jeunes réseaux, pour la plupart non agréés. Et pour certains, partisans de la politique des cadeaux. Réunis pour la traditionnelle conférence de presse annuelle d’A+Glass, les assureurs partenaires du réseau déploraient par ailleurs que la récente dissolution de l’Assemblée nationale ait mis un coup d’arrêt à la proposition de loi destinée à limiter cette pratique. Qui sait si la nouvelle législature en refera une priorité ? Mystère. Reste que « trop de monde veut faire du bris de glace et il n’est pas rare que l’on doive récupérer des défauts d’étanchéité dans nos ateliers », regrette Marie-Pierre Tanugi de Jongh.

Si le paysage des enseignes est surpeuplé, le nombre de rendez-vous à tenir, lui, augmente également et oblige les franchisés à davantage d’agilité sur tous les plans : planning, organisation, formations techniques et tertiaires, car la dimension relation-client n’est pas naturelle pour des techniciens rompus à la pose de pare-brise. « Nous devons veiller à ce que l’accueil ne se transforme pas en écueil », ose d’ailleurs Pierre Perez, créateur de la marque A+Glass. Veiller au client n’empêche toutefois pas les franchisés à veiller sur leurs équipes. D’où la récurrence de formations aux premiers secours ainsi qu’au bon emploi du matériel et à la bonne manutention des lourdes pièces que doivent manipuler les poseurs. « Nous recourons aux services d’ergothérapeutes pour que nos adhérents puissent garder longtemps leurs techniciens », ajoute Marie-Pierre Tanugi de Jongh.

Fort de ses 110 M€ de CA bris de glace, A+Glass a su attirer vingt-neuf nouveaux franchisés en 2024. Et son réseau compte environ 20 % de dirigeants multisites. « Nous affichons un bon équilibre et nos multi-franchisés comptent au maximum quatre ou cinq sites, même s’il nous est arrivé d’avoir des patrons dépassant les dix ateliers. Mais c’est tout sauf optimal », reconnaît la présidente du directoire. L’attrait que génère A+Glass tient aussi dans la reconnaissance de ses efforts pour être à niveau sur le plan de la RSE, en témoigne sa médaille d’or EcoVadis et la sensibilisation de ses clients à la réparation plutôt qu’au remplacement. Mais aussi sur le plan de la performance commerciale et de la notoriété. Figurant en très bonne place parmi les franchises automobiles en matière de recrutement, A+Glass a aussi vu ses adhérents reconnus parmi les "Meilleurs franchisés & partenaires de France" par l’IREF pour leur engagement citoyen et solidaire.