Clermont-Ferrand : les transporteurs sont excédés

Rénovation des réseaux d’assainissement, renouveau des transports en commun InspiRe, dévoiement de réseaux GRDF et télécommunications, mise en double-sens d’avenues, création d’une piste cyclable… Jusqu’en 2025, les transporteurs de manière générale doivent s’habituer aux déviations en place pour contourner le centre-ville de Clermont-Ferrand. Mais la pratique quotidienne est difficile à vivre entre la perte de temps et la perte financière. Car les temps de livraison ont quasiment doublé ! Toutes les entreprises ont multiplié le nombre de chauffeurs. Et tout est calculé à l’euro près, sans pour autant être économiquement rentable. « Nous avons renégocié nos tarifs de livraison avec les clients, mais si nos livreurs dépassent trop en temps avec un client qui ne veut pas payer plus cher, nous perdons de l’argent », déplore ainsi Sébastien Blanquet, gérant d’une entreprise de 130 salariés. Ce dernier a même investi dans une flotte de Ford E-Transit de 12 m³ pour anticiper les contraintes de la zone à faibles émissions (ZFE). Une autre contrainte à gérer. « La circulation est au ralenti toute la journée et le plan de circulation est modifié sans même nous informer. Nous avons cinq livreurs qui ne peuvent même plus se garer en double file. Tout le monde est excédé. La métropole est devenue si stressante pour y accéder que j’hésite à poursuivre cette activité », indique le dirigeant qui désormais refuse de nouveaux clients dans cette zone, hormis les historiques comme Bony, Flauraud et la plateforme Alliance Centre Auvergne.