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LKQ Europe : Nouvelle direction, nouveau cap ?

Caroline Ridet
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HAMILTON Andy LKQ

Andy Hamilton, patron actuel du Britannique ECP, devient le pilote de LKQ Europe, après le bref passage de son prédécesseur qui lui-même remplaçait au pied levé Arnd Franz. Ces changements de direction en cascade interrogent : une croissance déceptive pour le direction américaine, difficulté à se consolider pour le « concentrateur » ou stratégie objective de mettre à la tête de la filiale la jeune garde européenne ? 
 

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En 2022, LKQ Europe bouclait son année sur une croissance organique de 5%. L’atterrissage 2023 devrait permettre de dépasser le niveau de croissance pour la filiale qui a annoncé un revenu de 4,4 Md€ sur neuf mois, soit une progression de 8 %. Mission accomplie pour Varun Laroyia, dont la feuille de route comprenait une accélération de la croissance. On savait que la nomination de Varun Laroyia, venu de Chicago avec un solide bagage de directeur financier du groupe, n’était pas inscrite dans la durée. Il reprenait provisoirement les rênes de la filiale Europe en octobre 2022 pour remplacer Arnd Franz, initiateur du plan de consolidation One LKQ qui, jetait l’éponge après trois ans pour prendre la direction de l’Allemand Mahle. Une sorte d’intérim avant de trouver le CEO idoine. Et c’est donc Andy Hamilton, fin connaisseur marché européen (via Euro Car Parts) et des arcanes du groupe, qui va devoir poursuivre le plan de consolidation du groupe au niveau européen. Va-t-il l’amender pour y imprimer sa marque et accélérer le processus ? Car LKQ a encore du chemin à parcourir pour finaliser l’harmonisation de ses bases européennes. Quid de l’avancée des travaux d’uniformisation du back-office, de la logistique et des achats ? Un exercice compliqué avec cinq entités fortes dans leur zone qu’il faut faire entrer dans un moule unique tout en préservant les spécifications du commerce de chaque marché. Une quadrature du cercle qui demande du temps, notion peu appréciée des entreprises cotées en bourse (le Nasdaq en l’occurrence) demandeuses de résultats rapides !

Objectif : atteindre le Top 3 dans chaque pays

En attendant, LKQ Europe n’a annoncé sur 2023 qu’une opération de croissance externe d’envergure : l’acquisition stratégique du groupe Rhenoy, fournisseur néerlandais de moteurs remanufacturés et de pièces de réemploi. Une brique ajoutée au dispositif européen d’économie circulaire, pour l’heure uniquement constitué du remanufactureur néerlandais VEGE et du suédois Atracco pour la pièce de réemploi. Sous l’impulsion d’Andy Hamilton, le groupe va-t-il continuer cet ajout de briques « métiers » ou reprendre sa course au maillage ? Car si l’objectif assigné aux patrons de zone et de placer LKQ dans le Top 3 par pays, il reste encore des territoires à conquérir, notamment dans les pays de l’est de l’Europe, les pays baltes et bien sûr le Sud avec une péninsule ibérique sur laquelle le groupe ne pourra pas faire l’économie d’une installation. « La question aujourd’hui est de se mettre en position de répondre aux enjeux du futur. La transition technologique, la nécessité d’adresser des flottes européennes, d’intégrer des garages… Le monde a changé et il faut prendre le tournant. Nous sommes là pour construire un modèle différent, pérenne et rémunérateur », nous rappelait Alex Gelbke, patron France et Benelux de LKQ, il y a quelques mois.
 

Caroline Ridet
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