La marque de distribution s’est spontanément logée dans le catalogue du distributeur comme joker pour compléter son éventail d’offres PR. Dans son axe, les produits de grande vente sur le segment des six ans. Objectif : resserrer son business. Option stratégique. Certaines collections jouent la carte Budget, d’autres se collent au Premium à l’instar des manufacturiers, mais toutes proposent des tarifs jusqu’à 30% moins chers, avec une réponse pour le réparateur. « MGA est un atout pour nous. C’est une belle marque qui nous permet de disposer d’une gamme dépositionnée avec des produits de qualité. Aujourd’hui, il faut avoir une offre globale pour répondre à tous les besoins du marché », estime ainsi Stéphane Perronet (Ragot-Barrault). Technik’a de Flauraud (filtration, kit de distribution, kit d’embrayage…) est considérée comme « l’une des meilleures. » Le groupement vient d’ailleurs d’ajouter les turbos et les additifs moteurs. Isotech de l’Autodistribution a pris la carte technique depuis longtemps. Jean-Luc Picard (Est Entrepôt) a basculé avec Open Parts, marque italienne dépositionnée, Alternative Autoparts a lancé One Parts, l’Agra commercialise TecDrive... Au fil du temps, le cahier des charges imposés aux fabricants s’est affûté d’autant qu’ils sont sourcés auprès de fournisseurs internationaux présents en OE. La MDD n’avait pas pour but de dégrader voire remplacer les Premium. Le poids des marques d’équipementiers est resté très important et très longtemps. « Les équipementiers n’ont rien à craindre, pour peu qu’ils mènent des politiques compatibles avec leurs distributeurs : positionnement prix, pas de concurrence sauvage », lance un pro. Car la tension s’est bien installée. « Face à la guerre des prix, nous conseillons à nos adhérents de renforcer leur offre MDD plutôt que de casser les prix de nos fournisseurs Premium », confirme Claudie Cahart (ID Rechange).
Muriel Blancheton
