
[TOP 100] IDLP accélère sur les synergies groupe

«Ça a été un choc ! Mais dès le départ, j’étais optimiste en visant une croissance forte et rapide post-confinement. J’ai eu raison car notre marché de l’après-vente est vite reparti», insiste Fabrice Godefroy, le directeur général d’IDLP.
D’où la décision immédiate (avec le groupement Alternative Autoparts) de rester ouvert. « Ce n’était pas une décision facile à prendre humainement tout d’abord, mais aussi parce que nous avons vite perdu 80 % d’activité. Il aurait été plus facile de fermer et de se mettre sous tutelle de l’État ! Il a fallu adapter au jour le jour la conjoncture avec le personnel et la logistique. Mais c’était le bon choix. Cela nous a permis de servir nos clients, et notamment les flottes, en pleine montée en puissance chez IDLP. Nos équipes restées sur le pont avaient déjà l’élan lorsqu’il a fallu accélérer très fort en sortie de confinement.» Un pari sur l’avenir qui devrait permettre au groupe d’espérer malgré tout « une bonne année 2020 grâce à une activité qui s’est emballée depuis mai », après un exercice 2019 à 180 M€ de CA, en pro- gression de 2,3 %.
Engagement sans faille des équipes
Mais surtout, cet épisode «difficile » a été « un formidable catalyseur d’énergie pour les collaborateurs. Ils ont montré un engagement très profond. On juge une entreprise en période de crise. Celle-ci a été un test grandeur nature pour resserrer le lien avec ses équipes, ses clients qui nous remercient pour notre en- gagement, et qui nous ont permis d’en conquérir de nouveaux.»
Organisation repensée

Mais l’épisode Covid-19 a également amené le numéro un des indépendants français de la pièce – couvrant outre l’Ile-de- France (siège du groupe), les Pays de la Loire, la Normandie et PACA – à repenser son organisation.
Objectif : jouer les synergies entre le navire amiral de Fresnes et les cinq plateformes régionales PAP (Gennevilliers, Lyon, Toulouse, Marseille et Saint-Herblain), pour optimiser la logistique en évitant les doublons de stock sur les sites proches du groupe et des partenaires Alternative Autoparts. « Ce n’est pas facile, mais c’est le sens de l’histoire. » Une stratégie qui doit aussi permettre au groupe de résoudre son problème structurel de Fresnes, où il est difficile de « pousser les murs » alors que la place manque. Ainsi pour l’heure, le projet d’agrandissement de la plateforme nationale est mis en stand-by, voire plus si les synergies remplissent leur office. Une nouvelle étape pour le groupe qui est passé en dix ans de la cinquième à la première place du Top 100 Zepros avec un CA gonflé de 77M€ à 180M€ en 2019.
Caroline Ridet
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