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Lecoq Riviera : une carrosserie entre deux mondes

Muriel Blancheton
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Le design du bâtiment encadré de palmiers ressemble au siège d’une entreprise de services, très éloigné d’un atelier de réparation automobile. Et pourtant, les murs de Lecoq Riviera, installés en baie de Cannes, dans la zone d’activité de Mandelieu (06), abritent une carrosserie d’exception. Le groupe Albax – propriétaire des carrosseries Lecoq Paris et Riviera – a investi 2 M€ pour équiper son atelier aux normes exigées par Ferrari, de l’équipement à la décoration des locaux. Une contrainte qui lui a non seulement permis d’intégrer le club fermé des réparateurs agréés par le constructeur de Maranello, mais également Porsche, Bentley, Jaguar et Land Rover. Autant de marques très présentes dans le parc automobile de la Côte d’Azur. Cependant, la zone de chalandise de Lecoq Riviera s’étend à toute la France, en fonction de la disponibilité des ateliers agréés par les marques de luxe. Sans oublier les chantiers transmis par la carrosserie Lecoq Paris. « Notre activité de réparation haut de gamme grandit sûrement. Elle représentait l’année dernière 25 % de notre volume. Nous atteindrons peut-être 50 % cette année. À terme, notre objectif est qu’elle atteigne les trois quarts de notre activité, avec un peu d’Albax Premium », explique Thomas Alunni, directeur des carrosseries Lecoq. Il précise que le site a encore besoin de se faire connaître. Notamment auprès des experts qui n’hésitent pas à envoyer directement les véhicules aux concessionnaires, « alors que nos prix sont 20 à 30 % moins élevés et que nous sous-traitons leurs réparations ». À noter que les tarifs affichés sont tout de même 50 % plus élevés que chez les carrossiers « classiques ».

Equipe tirée vers le haut

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La conjugaison de cette double culture de réparation courante et d’exception présente des atouts. La carrosserie traditionnelle apporte une organisation optimisée – qui manque souvent aux ateliers de restauration et de super-cars – tandis que la réparation haut de gamme est exigeante techniquement et qualitativement. « Nous savons mener de grosses réparations sans nous perdre en chemin. Tandis que le luxe nous amène un savoir-faire sur la peinture et les matériaux spéciaux. Ce sont deux mondes qui se parlent », résume Gilles Alunni, directeur du site. Une spécificité qui tire les équipes vers le haut. Ainsi, le chef d’atelier, adjoint de direction, est un tôlier formeur initialement employé dans le réseau Albax, puis chez Lecoq Paris. Il est descendu de la capitale pour prendre en main l’équipe azuréenne. Rare Français à avoir été agréé Tesla, spécialiste de l’aluminium, il est aussi référent technique et formateur, en plus de son activité de productif. Ses compagnons doivent eux aussi se former régulièrement aux techniques préconisées par les constructeurs pour acquérir un savoir-faire de pointe – qui échappe de plus en plus à la majorité des experts auto. Car tel est le prix à payer pour conserver les agréments de constructeurs de plus en plus sélectifs.
REPÈRES• Création : 1967 (installé depuis 2005 sur le site actuel)• 25 salariés (dont 10 administratifs, 4 convoyeurs, 8 peintres, 10 tôliers, 2 mécaniciens)• 5 000 m2 de carrosserie (dont 2 800 m2 d’atelier)• 4 200 véhicules réparés par an• 70 véhicules de courtoisie• 4,18 M€ de CA en 2018
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CLIENTÈLE
  • Les exigences du haut de gamme
« Souvent, les propriétaires de véhicules premium sont beaucoup plus attachés à leur voiture que les clients traditionnels. Pour eux, il s’agit davantage qu’un simple moyen de déplacement. Ils possèdent une voiture-plaisir, dans la continuité de leur maison, synonyme d’évasion et de liberté. Ils veulent en profiter et sont touchés lorsqu’elle est endommagée », affirme Thomas Alunni. Il précise qu’il faut quasiment les traiter comme des patients avec leur médecin, avec une approche psychologique voire physiologique bienveillante, pour éviter des rapports conflictuels. Tout au long du chantier, ils sont donc informés par SMS, mail et téléphone de l’état de leur véhicule jusqu’à ce qu’il retrouve son état d’origine… Pour 50 000 à 200 000 €.
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