3000 à 4500 jeunes mécaniciens VP à former chaque année d’ici 2030
L’embauche des jeunes dès la sortie de leur formation a toujours été un levier même au plus fort des crises. Sauf qu’en mécanique VP, l’incertitude sur les besoins de main-d’œuvre à qualifier annuellement est forte : croissance du développement du véhicule électrique, baisse ou augmentation des ventes VN, SAV géré par des gestionnaires ou des particuliers, durcissement du contrôle technique… Autant d’inconnues et de variables faisant fluctuer les chiffres.
Ainsi, en mixant l’évolution de l’emploi salarié, la mobilité entre les secteurs et les départs en fin de carrière, l’Anfa estime que tous métiers confondus, pour répondre aux besoins en recrutement, ce sont entre 8 500 et 12 500 jeunes à qualifier et former annuellement d’ici 2030. En VP, l'organisme table sur une moyenne annuelle de 3 000 à 4 500 besoins de jeunes mécaniciens-techniciens à former d’ici dix ans, 25 % recrutés au niveau technicien et un quart au niveau ouvrier non qualifié. ET son constat est clair : la hausse des ouvriers non qualifiés basculant vers le statut ouvrier qualifié (4,5 % par an) démontre une montée en compétences inévitable des métiers.
Dans les autres métiers, ce sont entre 400 et 600 techniciens VI qui doivent être formés pour être recrutés annuellement dans ce secteur. Cette quantification peut sembler faible, mais près de la moitié des ouvriers sont embauchés par les ateliers intégrés des transporteurs, sur un secteur dix fois plus petit que le VP. Enfin, selon les aléas de l’économie, entre 600 et 1300 carrossiers-peintres et entre 200 et 500 contrôleurs techniques devraient être formés annuellement pour répondre aux besoins d’emplois annuels du secteur. « Une chose est certaine : 26 % des salariés de la branche vont partir en fin de carrière en 2030. Le commerce et la réparation ne doivent pas commettre l’erreur de ne pas prendre d’apprentis même en cas de coup dur comme la pandémie ou toute autre crise », assure l’Anfa.