Flauraud : Clermont-Ferrand, plate-forme du futur

Romain Thirion
Image
Le distributeur auvergnat a déménagé son siège social d’Aurillac vers une nouvelle plate-forme de plus de 16 000 m² à Clermont-Ferrand, et a dévoilé la semaine dernière tout le potentiel logistique que lui offre le site, équipé de solutions de stockage dernier cri.
Partager sur

Regrouper pour mieux régner. Tel pourrait être le credo de la nouvelle plate-forme de Flauraud, à Clermont-Ferrand. En effet, celle-ci regroupe une grande partie de l’activité et de la force logistique de la société, et réunit sur une surface de plus de 16 000 m² les services communication, commerciaux, marketing et, bien sûr, de distribution naguère situés sur les terres historiques de Flauraud, à Aurillac, dans le Cantal.

Le but avoué de ce véritable vaisseau-amiral ? "Créer une synergie entre les différents services et une complémentarité optimale avec nos 19 centres, répartis sur 65% du territoire français", explique Stéphane Robert, directeur marketing et communication du groupe. "L’objectif est de mieux servir nos clients, car dans la pièce auto, la logistique, le service et la disponibilité des pièces sont fondamentaux, puisque si vous livrez mal, ou en retard, les distributeurs perdent de la productivité et ne satisfont pas leurs propres clients clients, ajoute-t-il. Il est nécessaire d’assurer la disponibilité des produits grâce à de nombreuses navettes via nos différents magasins, et si cette pièce n’était pas disponible en magasin, que nous puissions la rendre disponible en moins de 24 h depuis notre plate-forme."

Située à proximité des autoroutes A71, A75 et A89, cette nouvelle plate-forme se situe en effet au cœur du maillage de magasins Flauraud. La mise en place de la plate-forme et la relocalisation des services opérationnels ont été assumés à 100% par la holding et l’actionnariat familial dans le souci de pérenniser l’entreprise. Et dans autre souci, de cohérence, cette fois, la marque Aurilis Group a été abandonnée au profit de la seule et unique enseigne Flauraud. "Le nom d’Aurilis sera réservé à la holding financière à partir de 2013", confirme Stéphane Robert.

Equipement de pointe
Désormais, les clients de Flauraud pourront se fournir au même endroit, qu’ils commandent des pièces, bien sûr, mais aussi de l’outillage à main, des équipements d’atelier ou des accessoires. Ouverte en mars dernier et opérationnelle de 6 h à 1 h du matin, la plate-forme et ses 6 zones de stockage montent progressivement en puissance et seront totalement opérationnelles début janvier 2013. Elle peut compter, pour cela, sur un savant mélange de personnel qualifié et d’outils perfectionnés. Parmi eux, les nouveaux trésors du site ne tiennent pas au contenu mais au contenant : 6 armoires rotatives Kardex ont été installées dans l’entrepôt principal de 10 000 m². Totalement inviolables et pilotées électroniquement par l’un des quatre opérateurs formés à leur utilisation, ces armoires disposent de 49 plateaux chacune, et peuvent contenir plus de 6 000 produits peu volumineux ou à forte valeur, comme les autoradios, par exemple. De plus, l’hermétisme de ces armoires prévient le dépôt de poussière sur les articles.

Grâce au logiciel PP5000 fourni par Kardex, chaque opérateur peut actionner simultanément les 6 armoires pour sélectionner les différentes commandes. Il a la possibilité de sélectionner des produits sur plusieurs lignes, ou plusieurs produits sur une même ligne, en « rafale ». Ainsi, la productivité par opérateur est multipliée par deux et, sur 7 heures de travail, jusqu’à 1 000 produits peuvent être préparés. Dans les zones D et E de l’entrepôt principal, réservés aux produits hors gabarit (échappements, attelage et bientôt pièces de carrosserie, déménagées de Toulouse d’ici la fin de l’année) et aux produits à faible rotation (moins de 12 fois par an), essentiellement des pièces techniques et quelques accessoires auto. Pour aller chercher ces produits, entreposés sur 6 m de hauteur, trois opérateurs ont été formés à l’utilisation d’un préparateur haute levée, capables d’effectuer la préparation et le réapprovisionnement en même temps.

Au total, ce sont 80 personnes en moyenne et plus de 30 000 références qui sont entreposées dans les deux entrepôts de cette plate-forme, des produits lourds et à forte rotation (bidons, batteries) aux déflecteurs en passant par les produits légers à plus ou moins forte rotation et les articles volumineux, pour une valeur de stock de 10 millions d’euros. A partir de janvier 2013, chaque jour, la plate-forme devrait permettre de préparer jusqu’à 10 500 lignes par jour avec un taux de service de 95%. C’est du moins l’objectif que s’est fixé Flauraud.

Romain Thirion
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire