Covid-19 : Garages toujours sur le pont
Dans l’attente de l’allocution du président de la République, les professionnels étaient dans l’expectative : nous obligera-t-on à fermer ou pas ? Car selon les remontées des organisations patronales, dans certaines régions, la police – n’ayant pas encore eu connaissance de l’arrêté du matin– demandait lundi à certains garages de descendre le rideau. Mais, de fait garages et distributeurs de pièces sont toujours dans la liste des métiers indispensables au bon fonctionnement de la Nation.
Quelques précisions sur comment s’organiser suite aux multiples interventions gouvernementales d’hier, lundi.
Les apprentis au boulot
Bien que leurs écoles (CFA) soient fermées, pas question pour les 500 000 apprentis de France de déserter leur entreprise. Leur contrat n’étant pas rompu, ils doivent donc continuer à rejoindre leur entreprise et si le dispositif fonctionne continuer leur formation théorique à distance. Si l’employeur a mis en place une mesure de chômage partiel, il peut naturellement inclure son apprenti dedans. Enfin, selon le ministère du Travail, les formations vont continuer d’être financées pa les Opco.
Solidarité pour les indépendants
Un fonds national de solidarité co-financé par l’État et les régions vont pouvoir soutenir les travailleurs indépendants n’entrant pas dans le cadre de la protection des salariés (chômage partiel et complément par l’entreprise) promise par les pouvoirs publics. Au ministère du Travail, on parle de 2,5 millions d’indépendants (une grosse majorité dans le monde de la restauration). Dans un premier temps, une enveloppe de 1 Md€ devrait pouvoir être mise sur la table… voire plus selon la durée de la crise.
Factures mises en sommeil
Le chef de l’État a annoncé lundi soir la mise en suspens des factures de gaz, eau, électricité et des loyers. Reste encore à concrétiser cette volonté. Même chose pour le report de charges des entreprises. Mais là encore, les dispositifs doivent semble-t-il encore être affinés.
Non au licenciement
Hier Muriel Pénicaud a été claire : aucun plan de licenciement ne sera accepté durant cette période de crise. La stratégie est de tout jouer sur le chômage partiel qui permettra de redémarrer avec les compétences. Les vagues de licenciements suite à la crise financière de 2008 ayant laissé des traces.