Christophe Rollet (Point S) mobilisé pour la loi Montagne

Jérémie Morvan
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Christophe Rollet_Point S

À quelques encablures de l’entrée en application de la loi Montagne II, le dirigeant du réseau d’entretien-réparation multimarque interpelle les politiques et les exhorte à promulguer le décret d’application sanctionnant l’absence d’équipement conforme, inexistant trois ans après la promulgation de la loi…

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« Trois ans. Voilà trois ans que la loi Montagne II a été promulguée et que le désordre règne concernant son application… » Le constat de Christophe Rollet, directeur général de Point S Group, est sans appel : en l’absence d’un décret d’application de la loi Montagne II, qui doit être publié d’ici le 1er novembre prochain pour rendre effectives les sanctions en cas de non-respect de l’équipement requis pour circuler dans ces zones blanches (amende de 135 € et immobilisation du véhicule), la situation ne saurait s’améliorer. Le DG de Point S pointe du doigt le flou artistique régnant sur l’application de cette loi, pourtant sensée œuvrer à plus de sécurité sur les routes des 34 départements concernés par cette réglementation. Car chaque année, environ 500 accidents ont lieu sur des routes enneigées ou verglassées. Or, en cas de mauvais équipement, certaines assurances ne couvrent pas les réparations du véhicule. Au-delà, il peut s’agir d’accident parfois graves, conduisant à près de 50 morts annuellement !

Et le décret d’application n’est toujours pas sorti que l’Etat impose de nouvelles normes : au 1er novembre en effet, seuls les pneumatiques 3PMSF (et bien sûr les chaînes neige) seront admis, lorsque la loi Montagne n’imposait jusqu’ici que les équipements étant a minima estampillés M+S… Si la très grande majorité des conducteurs dans les zones concernées a pris conscience des dangers que représente la conduite hivernale avec un mauvais équipement, au regard du contexte économique, combien d’automobilistes se plieront à cette nouvelle obligation si le décret d’application n’est toujours pas paru ?

Pour Christophe Rollet, « la sécurité routière ne doit pas constituer une variable d’ajustement du budget des familles. La loi doit être appliquée pour nous protéger, même si pour ce faire, certaines familles doivent être aidées financièrement (TVA réduite, accompagnement financier en fonction des revenus, etc.). »

Jérémie Morvan
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