L. Racanière, Mannes France : « Notre force repose sur les prix et la connaissance des marques »
Après avoir gravi tous les échelons au sein du groupe Mannes France, spécialiste des marques allemandes, Lionel Racanière dirige le site lyonnais et doit faire face à un contexte particulièrement tendu.
« Nous rendons le même service qu’une concession avec des remises sur les pièces (de 5 à 35 % sur la filtration pour les particuliers, jusqu’à 60 % pour les pros), en allant se fournir directement chez les équipementiers. Notre force repose sur les prix et la connaissance des marques », explique le dirigeant. Les pièces provenant de la centrale d’achat, des concessions et des plateformes sont ainsi déposées jusqu’à trois fois par jour. Dans l’atelier patientent des modèles allemands des années 1970 mais surtout des véhicules entre sept et dix ans. « Comme les concessions peinent à vendre des véhicules neufs, le parc vieillit, occasionnant plus d’entretien. Mais en raison de l’augmentation des prix, de plus en plus de clients repoussent les réparations », constate Lionel Racanière. Autre désagrément, le recrutement de personnel qualifié et en nombre suffisant, rallongeant les délais de réparation passés de deux à trois semaines contre dix jours habituellement. La branche lyonnaise compte pourtant une dizaine de salariés (un chef d’atelier, quatre mécaniciens, deux réceptionnaires et une magasinière qui gère 2800 références – 150 000 € de stock – et expédie des PR dans l’Hexagone et les DOM-TOM). « Nous avons augmenté le taux de main-d’œuvre de 72 à 75 € HT en mars », indique le patron qui doit également anticiper le fait que les véhicules Diesel seront interdits de séjour à Lyon en 2028, sachant que les Cri’Air 4 sont déjà bannis. « Sauf que les Diesel représentent 90 % de notre clientèle », déplore le dirigeant qui sait qu’il devra relever ces défis pour assurer la pérennité de l’entreprise.