Baromètre VUL : les coûts d’exploitation à la loupe

Jérémie Morvan
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Indices VUL

L’OTRE et le SNTR ont édité la première publication des Indices VUL, calculé en partenariat avec le CNR. Objectif : décortiquer le poids de chaque composante du coût d’exploitation des entreprises ainsi que leur évolution afin de fournir aux transporteurs une photographie objective des coûts liés à leur activité.

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En matière de coûts d’exploitation, le matériel, les salaires des conducteurs et le carburant ont explosé entre début 2021 et fin 2023, quand les prix des pneus ou de l’entretien sont, eux, restés sages... C’est ce qui ressort de la première publication des « Indices VUL », le nouveau baromètre conçu par l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) et le Syndicat national des transports légers (SNTL). 

Ces indices ont été calculés en partenariat avec le Comité National Routier (CNR) et analysent trimestriellement l’évolution du coût d’exploitation des véhicules utilitaires légers depuis 2021. Ils se basent sur les variations des principaux éléments entrant dans la composition du coût d’exploitation des VUL diesel (carburant "standard"), hors frigo et autres configurations spécifiques : matériel (détention du véhicule et assurance), salaire du conducteur, prix du gazole, coût de l’entretien, des péages, et enfin coûts de structure de l’entreprise. Objectif : fournir les indicateurs déterminant les prix des transporteurs dans trois activités distinctes (la distribution urbaine, le transport régional et la longue distance) et ce, par catégorie de véhicules (6-12 m3, 12-16 m3, 16-20 m3). Les indices sont exprimés en base 100 = T4 2022.

Très cher carburant

Le tableau reproduit ci-dessus met en évidence la flambée des prix du carburant sur les deux derniers exercices. Quelle que soit l’activité envisagée, son poids dans les indices ne cesse d’augmenter, passant par exemple de 6,2 % en 2021 à 8,7 % en 2023 pour la distribution urbaine… et de 29,1 % à 37,5 % pour la longue distance sur la même période ! Le poste carburant s’offre même le luxe de passer devant celui de la rémunération du conducteur – qui ne cesse de décroître dans le poids des indices depuis 2021 – sur l’activité longue distance en 2022 : le gazole a représenté 33,5 % des coûts d’exploitation des transporteurs, le salaire a quant à lui pesé 32,9 % du total. Et l’an dernier, le carburant a atteint 37,5 % du total des coûts d’exploitation contre 32 % pour le salaire du conducteur…

L’indice relatif à l’entretien reste – comme celui des pneumatiques – étonnamment sage lorsque l’on sait la hausse du prix des pièces et de la main-d’œuvre ces derniers mois : quelle que soit l’activité, il oscille autour des 3 %. Mieux : entre 2021 et 2023, il baisse même très légèrement !

Jérémie Morvan
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