Marché VI : commandes soutenues mais en souffrance

Caroline Ridet
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Mercedes VI flotte Actros

Après une année 2020 dans le « trou » (près de - 25 %), 2021 à + 6 %, 2022 redémarre dans la stabilité. Si la demande est solide, l’offre est « pénurique ».

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Sur ce premier trimestre 2022, les immatriculations de véhicules industriels de plus de 5 tonnes s’affichent à + 0,45 % (11 731 unités). Autant dire qu’elles sont stables comparé au T1 2021 et ne permettent pas de retrouver le trend des années porteuses. La Csiam note cependant une situation très contrastée, avec des tracteurs à + 14,4 % tandis que les porteurs décrochent de 13,9 % (comparé à un volume de ventes très fort en 2021). Parallèlement, le marché des Bus & Cars se replie de près 3 % (- 12 % pour les bus et + 2 % pour les cars).

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CSIAM MARCHE  T1 DES VEHICULES LOURDS FRANCE

Impact des crises cumulées

Si les industriels estiment tenir bon en ce début d’année, ils savent que 2022 va être compliquée. En cause, c'est non pas la demande qui demeure structurellement forte « avec des commandes qui restent soutenues et un kilométrage des transporteurs en croissance », mais bien la capacité des constructeurs d’y répondre qui déstabilise le marché. Les délais de livraison sont passés à 6 mois (chez Mercedes-Benz Trucks France par exemple) voire jusqu’à 12-13 mois pour Iveco.

Les raisons : les pénuries de matières premières et composants associées à la hausse des coûts incluant l’énergie, le tout aggravé par la guerre en Ukraine. « La situation est inédite. Les tarifs de fret maritime ont été multipliés par sept, du kWh par cinq, de l’acier par 2,5… », remet dans le contexte 
Henri Paccalin, président de Mercedes-Benz Trucks France et de la branche VI de la Csiam. 
Et bien entendu, les constructeurs répercutent ces hausses sur les tarifs, sans que cela n’affecte la volonté des transporteurs de renouveler leur parc. Mercedes-Benz, Iveco ou MAN ne déplorent aucune vague d’annulations de commande pour l’heure. 

Pour la vente de pièces pour poids-lourd des distributeurs indépendants, le baromètre Feda/Xerfi annonce un T1 à + 4%.

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Caroline Ridet
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