Diéséliste de France : restrictions de circulation et incohérences

Philippe Lamigeon
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Face aux nouvelles mesures destinées à limiter la circulation dans des grandes villes comme Paris, Diéséliste de France souligne leur certaine incohérence.
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Dans le classement des véhicules pris en compte par les vignettes Eco-Pastille, en aucun cas les moteurs Diesel de dernière génération Euro 5 et Euro 6 sont classés dans la catégorie des plus polluants. Par conséquent, pour quelle raison seraient-ils exclus de la ville de Paris en 2020 ?Pour Fabrice Godefroy, président de l'association Diéséliste de France, «ce classement décidé de façon unilatérale par Paris sans tenir compte des recommandations du ministère, n’est pas fait pour rassurer les automobilistes un peu perdus dans la jungle des réglementations et qui ne savent de ce fait plus quelle institution privilégier».Dans ce contexte, Diéséliste de France fait les remarques suivantes :
  • 70% des véhicules roulant en Ile-de-France sont des véhicules Diesel. L’ensemble des propriétaires de ces véhicules vont devoir les remplacer par des véhicules électriques, hybrides ou essence. Cette déstabilisation du marché va entraîner une très forte dévalorisation des véhicules Diesel. Dans le contexte économique actuel, il est déraisonnable d’appliquer une telle mesure sur des biens, dont la valeur est si lourde dans le budget des ménages, sans un accompagnement.
  • Un moteur Diesel, par son principe de fonctionnement, émettra toujours 20% de moins de CO2 qu’un moteur essence. Le bon équilibre pour diminuer les oxydes d’azote, les particules et les émissions de CO2 serait de conserver une part du parc routier en moteur Diesel de dernière génération, c’est-à-dire le mixte énergétique du parc roulant. La diminution des vieux moteurs essence et Diesel est essentielle, mais la suppression totale des moteurs Diesel constitue une aberration écologique.
  • Si le véhicule électrique a toute sa place sur les routes aujourd’hui, il faut tout de même mesurer le développement de ce type de motorisation et envisager son expansion au cas par cas. Si la Norvège, qui souhaite passer 100% de son parc en tout électrique, peut le faire de manière réaliste, puisque 98% de son énergie électrique provient de barrages hydroélectriques, en France ce n’est pas le cas. Il faut garder en mémoire que 75% de l’énergie électrique hexagonale est produite par des centrales nucléaires. On ne peut donc parler de diminution du parc nucléaire tout en faisant exploser le nombre de véhicules électriques en parallèle...
Philippe Lamigeon
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