Les inquiétantes prédictions de Max Alunni
S’il existe un fin connaisseur de la carrosserie, c’est bien Max Alunni. Lui qui dirige un ensemble de 15 carrosseries réalisant 27 M€ de chiffres d'affaires cumulés est bien placé pour prédire l’avenir immédiat d’un métier soumis à la fameuse “loi de roulage” : en réparation-collision, les sinistres n’arrivent que quand les véhicules roulent. Et ils n’ont guère roulé pendant les deux mois de confinement.
Une sinistralité encore en baisse de 10 à 18%
Paradoxalement, il constate une relative densité d’activité : «Juin 2020 n’est pas loin du niveau de juin 2019». Mais il s’abstient de tout optimisme. «Les assureurs continuent de constater des baisses de sinistralité allant de -10% à -18%. Si l’on peut espérer que le regain d’activité se maintienne durant l’été, nous risquons tous de déguster à partir d’octobre», s’inquiète-t-il.
Et les comptes de résultat des carrossiers ne sont pas compatibles avec de tels reculs. «Les carrosseries traditionnelles sortent des bilans oscillant en général entre -3% et +3%. Après deux mois de fermeture, un mois boiteux et une relative éclaircie, nous risquons tous de finir l’année entre -20% et -30%», prédit-il. Un constat qui lui inspire d'ailleurs une nouvelle fois une stratégie de crise (voir encadré ci-dessous).
Rattrapage insuffisant
Car il n’attend pas grand-chose de radieux au second semestre. «Je ne vois pas comment nous éviterons d’entrer en récession en octobre. On nous prédit 12% de chômage début 2021. Personnellement, je ne m’attends pas à retrouver les volumes de 2019 avant juin 2021 au mieux».
On l’aura compris : pour lui, les risques sont devant. On peut certes espérer que les petits chocs urbains rattraperont en partie deux mois de confinement à -80%, notamment grâce aux embouteillages d'été et entre vacanciers ayant choisi massivement de rester en France et de partir en voiture. Mais si rattrapage il y a, il ne sera de toute façon pas suffisant pour sortir massivement les carrossiers de la zone rouge vers laquelle ils se dirigent.
Une zone rouge qui l'inquiète d'autant plus pour la profession que «trop de carrossiers ne surveillent pas assez leur rentabilité», rappelle-t-il. Si ses pronostics se confirment, il est grand temps de s’y mettre…
Albax sort l'atout "SnapCare"
Si la sinistralité assurée recule, autant structurer une offre hors assurance pour aller chasser sur les terres encore trop vierges de la “bobologie”, terme inventé par le GiPA pour matérialiser ces petites bosses, rayures et autres stigmates de parkings de supermarché que les montant de franchises et autres malus éloignent de la déclaration de sinistre. «Dans 15% des cas, les problèmes de carrosserie de votre véhicule concernent de petites rayures ou des petits chocs dont vous êtes responsable lors de très légers accrochages dans la circulation ou qui ont été causés à l’arrêt», souligne ainsi le réseau Albax.
On sait Max Alunni inventif et réactif. Le voir sortir une offre digitale, simple et sans contact, en contrefeu des “effets Covid”, n'est donc pas surprenant. L'homme qui créait le réseau Albax en 1988 en l'appuyant sur le concept de carrosserie rapide a l'habitude d'être précurseur...Chez Albax, Ce concept digital s'appelle #SnapCare, en référence évidente à SnapChat. Le concept permet en effet à l'automobiliste de faire 3 photos de la zone à réparer, une de sa plaque d'immatriculation et de déposer le tout sur le site Albax.fr. Il reçoit ensuite, «dans les 3 heures ouvrées», un devis ferme.
Et comme il faut tenter le plus vite possible de compenser le recul d'activité généré par le Covid-19, son confinement et la crise économique qui l'accompagne, aller chez Albax en ce moment permet d'obtenir une remise de 30% sur le choc carrosserie. Comme disait La Fontaine : «aide-toi, le ciel t'aidera»...