L’Algérie reconstruit son écosystème automobile
Tel le phénix renaissant de ses cendres, le marché algérien est prêt à se remettre en route depuis mars dernier avec la reprise des autorisations d’importations.
Le pays a vécu cinq ans de black-out suite à la décision en 2019 de fermer les portes aux importations de véhicules neufs. Résultat : un marché asséché, le renouvellement du parc stoppé, les distributeurs-importateurs historiques mis à genoux et l’écosystème totalement bloqué. Y compris l’activité après-vente, déjà touchée par la crise sanitaire qui a dû intégrer également une complexification des procédures d’importation débouchant sur 30 à 40 % de baisse du business. En mars 2023, le gouvernement a rouvert les vannes avec l’octroi d’accréditations à treize marques (Stellantis, Renault...) dont une poignée de constructeurs chinois (Geely, Chery...). En mai, les règles d’importation de pièces ont été assouplies.
Une approche repensée
De quoi redonner de l’oxygène aux acteurs, freiner la spéculation sur le prix des pièces, mais aussi l’entrée de produits de contrefaçon... « En 2022, la Commission des opérateurs des pièces de re- change et mécaniques du Club économique algérien (CEA) a été créée, rassemblant les acteurs de la distribution avec l’objectif de débloquer la situation et de mettre en place un label de qualité, essentiel pour la pièce et les prestations de service. Aujourd’hui, l’écosystème doit repenser ses mécanismes. L’Algérie est en train de réinventer son univers auto- mobile. C’est un défi. Cela nous motive. Nexus Automotive fait sa part avec le lancement de l’Automotive Academy (formation) avant de développer notre réseau de garages Nexus Auto. L’écosystème est sur la bonne voie », se réjouit Sami Larbes, directeur de Nexus Algérie.