Romain Thirion

« La formation au calibrage des ADAS multimarques suscite beaucoup d’intérêt »

Christophe Petrynka
Directeur
CESVI France
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Christophe Petrynka, directeur, CESVI France

Partenaire des Ze Awards de la Carrosserie pour sa première édition, CESVI France veut s'inscrire en partenaire incontournable des réparateurs pour la formation et des équipementiers et fabricants de peinture ou de consommables pour la certification. Côté compétences, la filiale du groupe Covéa est bien placée pour confirmer que la recalibration des ADAS, le smart repair et l'habilitation électrique ont le vent en poupe.

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Pourquoi avez-vous décidé de sponsoriser les Ze Awards de la Carrosserie ?
Christophe Petrynka

Pour accroître notre implication dans le monde de l’automobile en France. Zepros est un vecteur majeur de communication auprès des acteurs de la réparation en France et comme nous avons l’ambition de devenir un acteur majeur de la formation auprès des réseaux de carrosserie, de vitrage, des groupes automobiles, les Ze Awards nous permettent de sauter le pas et de renforcer notre visibilité. Nous nous sommes adossés à notre partenaire Solera pour cela (Sidexa). Ce n’est pas la première fois que nous figurons dans Zepros puisque nous avons pu y diffuser des pages techniques.

Quel regard portez-vous sur 2022 ?
Christophe Petrynka

Le début d’année a été marqué par les derniers mois de crise sanitaire, avec beaucoup d’absences dans les carrosseries dues aux contaminations mais surtout aux cas contacts. Aussi, le manque de personnel reste chronique en termes de recrutements et les dépanneurs ont aussi le même problème : toute la chaîne est impactée. La population des carrossiers est également inquiète vis-à-vis des augmentations de prix des pièces, de la peinture, de l’énergie et notamment du gaz, essentiel en carrosserie. S’y greffe la baisse importante de la vente VN, et tout cela crée une baisse des demandes de formation car le besoin de réduire les dépenses est là chez les grands groupes VN.

Quelles sont les grandes tendances côté formation en 2022 ?
Christophe Petrynka

Nous sentons une vraie volonté des réparateurs de venir se former. Car il faut se former aux ADAS, à l’habilitation électrique, mais aussi aux classiques de la réparation et à la carrosserie rapide, notamment. Toutefois, la conjoncture économique invite à la modération. Il y a du volume mais l’incertitude demeure : il n'y a pas d’euphorie. Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs souhaite se former, tout de même. Les réseaux indépendants comme Five Star ont su anticiper, avec le Tour de France de l’habilitation électrique. La formation multimarque est notable et il y a une forte volonté de diversification. Le calibrage des ADAS multimarques, notamment, suscite beaucoup d’intérêt.

Le dynamisme des agréments est-il toujours de mise ?
Christophe Petrynka

Le marché reste à isopérimètre à mon sens : les réparateurs sortent d’une période de négociations tendues avec les assureurs et nous constatons les conséquences de cette crise de l’approvisionnement en énergie et en matières premières. Mais cela ne compromet pas les accords en général.

Quel est le futur de la formation ?
Christophe Petrynka

Dans la famille des ADAS, il y a les ADAS 360° comme ceux gérant l’anti-collision à l’arrière, des systèmes de dopplers à l’arrière aussi. Mais aujourd’hui, c’est l’habilitation B2TL pour le travail sous tension qui attire et nous commençons à avoir des demandes de formation et d’information sur les véhicules électriques avec moteur à hydrogène. Nous avons déjà fait paraître des publications techniques et nous travaillons sur des modules pour répondre aux besoins de nos clients habituels. Il s'agit de marchés de niche comme la livraison du dernier kilomètre ou les taxis, mais CESVI France croit beaucoup à la technologie hydrogène car elle permet de s’affranchir des contraintes d’autonomie qui pèsent sur les véhicules « plug-in ». Ce sont les flottes qui sont les plus demandeuses pour l’instant. Au-delà de la problématique de la sécurité, la question du confort se pose et dès que les premières flottes seront sécurisées et que les stations seront accessibles au grand public, le problème sera résolu.

Quid des fondamentaux du métier de carrossier ?
Christophe Petrynka

Nous assistons en parallèle à un retour vers les fondamentaux, surtout sur la carrosserie rapide : spot repair, smart repair, ce qui permet de fournir un service au client en moins de 7 heures. Que ce soient des processus de réparation (raccords localisés) ou des certifications de produits pour le séchage rapide. Cela rejoint nos nouveautés en termes de modules de formation pour les mois à venir. En poids lourd, nous avons sorti un module pour la réparation carrosserie : nous recevons du personnel de centres spécialisés en PL et en véhicules de loisirs. Ce sont des techniques similaires, mais les matériaux et plastiques travaillés sont souvent différents.
 

Quelles nouveautés pour CESVI France cette année ?
Christophe Petrynka

Nous nous sommes implantés au sein du Technopôle Transalley à Valenciennes, avec la piste gyrovia pour les véhicules autonomes. C’est un haut lieu d’études et de recherche dans tous les domaines de la mobilité et des transports durables, mais ils ont un gros pôle automobile et nous avons pu nous installer dans leur atelier pour l’habilitation électrique, et nous allons y faire de la formation ADAS. Nous touchons le nord de la France mais aussi le nord de la région parisienne. Depuis deux ans, nous avons une politique de Tour de France avec des formations en régions, que nous allons poursuivre.

Romain Thirion
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